sic! 2011 Ausgabe 9

«Terminierungspreise im Mobilfunk». Bundesgericht vom 11. April 2011

7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

KG 2 I, Ibis; TUG 2, 6. Das Kartellgesetz ist grundsätzlich auf die Swisscom als spezialgesetzliche Aktiengesellschaft des öffentlichen Rechts anwendbar, und zwar unabhängig davon, dass diese mehrheitlich dem Bund gehört (E. 3.1).
KG 1 ff.; FMG 1 ff. (Verhältnis Kartellrecht und Fernmelderecht). Das fernmelderechtliche Interkonnektionsregime stellt lediglich eine besondere sektorielle Regelung dar, die zur übrigen preis- und wettbewerbsrechtlichen Ordnung hinzutritt und diese nicht ausschliesst (E. 3.4).
aFMG 11. Marktbeherrschende Anbieterinnen von Fernmeldediensten unterliegen gemäss dem Interkonnektionsregime unter anderem der Pflicht einer kostenorientierten Preisgestaltung. Im Bereich der Grundversorgung besteht ein Regulierungstatbestand auch ohne marktbeherrschende Stellung. Können sich die beteiligten Konkurrentinnen nicht einigen, verfügt die Kommunikationskommission den Preis nach markt- und branchenüblichen Grundsätzen (E. 3.5).
KG 7 II c, 4 II, 49a I. Der Beizug des Rechts der Europäischen Union als Auslegungshilfe drängt sich soweit auf, als dies vom schweizerischen Gesetzgeber bezweckt war. Insbesondere autonom nachvollzogenes EU-Recht ist europarechtskonform auszulegen, weil es dem Gesetzgeber diesfalls darum ging, eine parallele Regelung zu schaffen. In casu lässt sich jedoch aus der gleichen Terminologie nicht ableiten, dass zwingend eine identische Regelung angestrebt war. Bei Beachtung des Gesetzeswortlauts kommt dem Tatbestandselement des «Erzwingens» selbständige Bedeutung zu. Zur Marktbeherrschung muss zudem als qualifizierendes Element eine unzulässige Verhaltensweise (Missbrauch) hinzutreten. Reine Ursächlichkeit zwischen Missbrauchsverhalten und Missbrauchswirkung genügt für das Vorliegen unangemessener Geschäftsbedingungen nicht. Zwischen der Marktbeherrschung und der Unangemessenheit muss eine Kausalität bestehen. Eine vollständige wirtschaftliche Unterjochung ist nicht vorausgesetzt. Zumindest darf keine Ausweichmöglichkeit bestehen (E. 4.3).
aFMG 11, 16; KG 7, 49a. Bei der Anwendung des Kartellrechts ist die besondere sektorielle Regelung des FMG zu beachten. Die beiden Rechtsordnungen stehen in einem engen Konnex, weshalb ihre Auslegung zu einem einheitlichen, in sich geschlossenen Gesamtsystem führen muss. Im Bereich der Dienste der Grundversorgung nach aFMG 16 gilt die Pflicht zur Interoperabilität und zur Interkonnektion, wenn eine Fernmeldedienstanbieterin nicht marktbeherrschend ist. Soweit Marktbeherrschung vorliegt und eine Sanktion gemäss KG 49a i.V.m. KG 7 in Betracht fällt, gilt neben dem KG auch die regulatorische Rahmenordnung des FMG. In casu offengelassen, ob strittige Terminierungsleistungen der Swisscom zur Grundversorgung zu zählen waren (E. 5.1-5.3).
KG 7 II c. Das Vorliegen einer Ausweichmöglichkeit schliesst die einseitige Erzwingung der Geschäftsbedingungen durch die Swisscom gegenüber der Marktgegenseite aus. Der Marktgegenseite stand es frei, auf das Interkonnektionsverfahren auszuweichen und die angebotenen Vertragsinhalte behördlich überprüfen und regulieren zu lassen (E. 5.4-5.5).
Kartellverfahren. Dem BGer ist es im bundesgerichtlichen Beschwerdeverfahren verwehrt, den Streitgegenstand auszuweiten. Die Tragweite des strafrechtlichen Anklageprinzips und des diesbezüglichen rechtlichen Gehörs für das kartellrechtliche Sanktionsverfahren offengelassen (E. 5.6).
KG 30 I. Bei der Endverfügung über eine Sanktion gemäss KG 49a handelt es sich um einen Leistungs- oder Gestaltungsentscheid. Offengelassen, ob bei Fehlen der Voraussetzungen wie in strafrechtlichen Verfahren ausdrücklich ein Freispruch zu erfolgen hat (E. 6.2).
KG 39; VwVG 25. Die Möglichkeit eines Feststellungsentscheids im kartellrechtlichen Untersuchungsverfahren offengelassen. In casu wurde das Vorliegen eines schutzwürdigen privaten oder öffentlichen Feststellungsinteresses hinsichtlich der Marktbeherrschung verneint. Ein Feststellungsinteresse muss konkrete Rechte und Pflichten zum Gegenstand haben; die Erörterung rein theoretischer Rechtsfragen ohne Rechtsfolgen ist unzulässig (E. 6.3-6.6). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

LCart 2 I, Ibis; LET 2, 6. La loi sur les cartels est applicable à Swisscom en tant que société anonyme de droit public au statut juridique particulier, et ce indépendamment du fait que la Confédération en est l’actionnaire majoritaire (consid. 3.1).
LCart 1 ss; LTC 1 ss (rapport entre le droit des cartels et le droit des télécommunications). Le système de l’interconnexion selon le droit des télécommunications constitue uniquement une réglementation sectorielle qui vient compléter le régime de la surveillance des prix et du droit de la concurrence, sans l’exclure (consid. 3.4).
aLTC 11. En vertu du régime d’interconnexion, les fournisseurs de services de télécommunication occupant une position dominante sont soumis notamment à l’obligation de proposer des prix orientés en fonction des coûts. Dans le domaine du service universel, l’élément de régulation est donné même en l’absence de position dominante. La Commission de la communication est compétente pour fixer les prix de l’interconnexion en se fondant sur les principes usuels sur le marché et en vigueur dans la branche si les parties ne trouvent pas un accord (consid. 3.5).
LCart 7 II c, 4 II, 49a I. La référence au droit européen en tant qu’outil de l’interprétation du droit national se justifie dans la mesure où elle a été souhaitée par le législateur suisse. Notamment lors d’une adaptation sur une base volontaire du droit suisse au droit européen, il y a lieu d’appliquer une interprétation en conformité au droit européen afin de respecter la volonté du législateur désireux d’en tirer une règle parallèle. En l’espèce, il ne peut cependant pas être clairement déduit de la terminologie identique qu’une règle équivalente ait été visée. L’interprétation de la loi requiert que le terme «imposition» ait une signification autonome. Une pratique illicite ne peut être retenue que si un comportement abusif s’ajoute à la position dominante. Une simple causalité entre le comportement abusif et ses effets ne suffit pas à qualifier d’illicites des conditions commerciales inéquitables. Il faut établir en plus un lien de causalité entre la position dominante et le caractère inéquitable de conditions commerciales sans pour autant qu’un assujettissement commercial total soit requis. Le partenaire commercial ne doit toutefois pas avoir d’autres possibilités d’y échapper (consid. 4.3).
aLTC11, 16; LCart 7, 49a. Dans l’application du droit des cartels, il faut tenir compte de la réglementation sectorielle de la LTC. Les deux régimes sont étroitement liés, d’où l’importance que leur interprétation conduise à un système global et cohérent. Dans le domaine du service universel selon l’art. 16 LTC, l’obligation d’interopérabilité et d’interconnexion s’applique lorsqu’un fournisseur de services n’occupe pas une position dominante sur le marché. En présence d’une position dominante et lorsqu’une sanction est envisagée selon l’art. 49a LCart en relation avec l’art. 7 LCart, les règles de la LTC s’appliquent en plus de la LCart. En l’espèce, le point de savoir si les prestations litigieuses de Swisscom en matière de terminaison faisaient partie du service universel a été laissé ouvert (consid. 5.1-5.3).
LCart 7 II c. L’existence d’une alternative exclut que Swisscom ait pu imposer unilatéralement des prix et des conditions commerciales inéquitables à ses concurrents. Les concurrents de Swisscom auraient pu demander à l’autorité compétente de contrôler et de fixer les prix des terminaisons (consid. 5.4-5.5).
Procédure en droit des cartels. Dans une procédure de recours, le TF ne peut élargir l’objet du litige. La question de la portée des garanties de procédure en droit pénal et du droit d’être entendu pour la procédure de sanction en droit des cartels reste ouverte (consid. 5.6).
LCart 30 I. Dans le cas d’une décision finale relative à une sanction selon l’art. 49a LCart, il s’agit d’une décision formatrice. Lorsque les conditions ne sont pas réunies, demeure ouverte la question de savoir si, comme en procédure pénale, un acquittement doit être prononcé (consid. 6.2).
LCart 39; PA 25. La possibilité d’une décision en constatation dans une procédure d’enquête selon le droit des cartels demeure ouverte. En l’espèce, il a été considéré qu’il n’existait pas un intérêt juridique privé ou public digne de protection concernant la position dominante sur le marché. Un intérêt juridique à la constatation doit avoir pour objet des droits et des devoirs concrets; le débat ne peut se limiter à des questions juridiques purement théoriques sans conséquences (consid. 6.3-6.6). [texte complet]



II. öffentlich-rechtliche Abteilung; Abweisung der Beschwerde (EVD) bzw. teilweise Gutheissung der Beschwerde (Swisscom); Akten-Nrn. 2C_343/2010 und 2C_344/2010 (Verfahrensvereinigung)

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