sic! 2011 Ausgabe 3
PHILIPPE GILLIÉRON*

Réglementation en matière de gestion et d’attribution des noms de domaine: contraire à la Constitution?

La réglementation en matière de noms de domaine est succinte. En Suisse, leur gestion est dans une très large mesure traitée aux seuls art. 14 et suivants de l’Ordonnance sur les ressources d’adressage dans le domaine des télécommunications (ORAT) . Il en résulte que l’organisme chargé d’assurer la gestion du ccTLD «.ch» et l’attribution des noms de domaine sous ce ccTLD, soit la fondation Switch, jouit de prime abord de très larges pouvoirs en la matière. La question de savoir dans quelle mesure cette délégation de compétence satisfait aux exigences constitutionnelles n’a jamais été tranchée en droit suisse. Elle a toutefois récemment fait l’objet en France d’un arrêt du Conseil constitutionnel, rendu le 6 octobre 2010 , qui mérite de retenir l’attention. [texte complet]


Die Regelungsdichte im Bereich der Domainnamen ist bloss spärlich. In der Schweiz wird ihre Vergabe zu einem grossen Teil von Art. 14 ff. der Verordnung über die Adressierungselemente im Fernmeldebereich (AEFV)1 geregelt. Daraus ergibt sich, dass die Organisation, die beauftragt wurde, die Verwaltung der ccTLD «.ch» und die Zuteilung von Domainnamen unter dieser ccTLD zu gewährleisten, die Stiftung Switch, in diesem Bereich von vorneherein sehr weite Kompetenzen geniesst. Die Frage, inwieweit diese Zuständigkeitsübertragung den verfassungsmässigen Anforderungen genügt, ist im Schweizer Recht nie entschieden worden. Sie war allerdings kürzlich in Frankreich Gegenstand eines am 6. Oktober 2010 erlassenen Urteils des Verfassungsrats2, das Aufmerksamkeit verdient. [Volltext]



* Dr en droit, avocat à Genève/Lausanne, Prof. à l'Université de Lausanne.


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