sic! 2011 Ausgabe 2

«Madonna (fig.)». Bundesgericht vom 22. September 2010

4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

MSchG 2 d. Religiöse Namen und Symbole sind als sittenwidrig vom Markenschutz auszuschliessen, wenn ihnen eine wichtige religiöse Bedeutung zukommt und deren markenmässige Kommerzialisierung das religiöse Empfinden betroffener Religionsangehöriger verletzen kann. Der Inhalt des Zeichens braucht daher nicht an sich anstössig zu sein (E. 3).
MSchG 2 d. Massgebend für die Beurteilung der Sittenwidrigkeit ist das Verständnis der betroffenen Religionsgemeinschaft, und zwar unabhängig von den beanspruchten Waren und Dienstleistungen. Produktspezifische Ausnahmen sind denkbar, wenn die kommerzielle Verwendung eines religiösen Zeichens verkehrsüblich resp. allgemein akzeptiert ist oder dasselbe für Produkte mit klar religiösem Bezug bestimmt ist (E. 4).
MSchG 2 d. «Madonna» wird von einem überwiegenden Teil der katholischen Christen in der italienischsprachigen Schweiz für die religiös-ehrerbietige Anrufung der Mutter Jesu verwendet. Andere Bedeutungen, namentlich solche in der Kunst oder als Name einer bekannten Pop-Sängerin, vermögen die religiöse Bedeutung nicht in den Hintergrund zu drängen
(E. 5, 6.1-6.2).
MSchG 2 d. Ausländischen Eintragungen kann im Bereich der Sittenwidrigkeit kaum Indizwirkung zugestanden werden
(E. 6.3).
MSchG 2 d. Die Regel, wonach Zeichen in Zweifelsfällen einzutragen sind, gilt nicht bei der Durchsetzung öffentlicher Interessen resp. bei Fällen der Irreführungsgefahr, der Rechts-, Sitten- oder Ordnungswidrigkeit (E. 6.5). [Volltext]


4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

LPM 2 d. Les noms et les symboles religieux contraires aux bonnes mœurs doivent être exclus de la protection des marques lorsque ils revêtent une connotation religieuse importante et que leur commercialisation en tant que marques peut heurter la sensibilité religieuse des adeptes d’une religion ainsi touchés. Il n’est pas nécessaire que le contenu du signe soit en soi choquant (consid. 3).
LPM 2 d. Pour apprécier le caractère contraire aux bonnes mœurs, la compréhension de la communauté religieuse touchée est déterminante, indépendamment des produits et services revendiqués. Des exceptions spécifiques au produit sont envisageables lorsque l’usage commercial d’un signe religieux est courant dans la branche resp. accepté en général ou que le même produit a un rapport clairement religieux (consid. 4).
LPM 2 d. «Madonna» est utilisé par une majorité des chrétiens catholiques en Suisse italienne en tant qu’invocation religieuse et déférente de la mère de Jésus. D’autres significations telles qu’elles sont utilisée dans les arts ou pour exprimer le nom d’une chanteuse de pop célèbre, ne sont pas en mesure de reléguer sa portée religieuse au second rang (consid. 5, 6.1-6.2).
LPM 2 d. Les enregistrements à l’étranger ne constituent guère une référence en matière d’appréciation du caractère contraire aux bonnes mœurs (consid. 6.3).
LPM 2 d. La règle prévoyant l’enregistrement des signes même en cas de doute, n’est pas applicable lorsque l’intérêt public s’y oppose ou lorsqu’il existe un risque de confusion et de violation du droit en vigueur, des bonnes mœurs et de l’ordre public (consid. 6.5). [texte complet]



I. Zivilrechtliche Abteilung; Abweisung der Beschwerde; Akten-Nr. 4A_302/2010

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