sic! 1997 Ausgabe 1

"Chanel I". Tribunal fédéral du 23 octobre 1996

7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

CC 8. Si, appréciant les preuves, le juge est convaincu qu'une allégation de fait a été prouvée ou réfutée, il n'enfreint pas l'art. 8 CC et son appréciation ressortit au fait (cons. 1).
LPM 1 al. 1; LPM 13. L'enlèvement de codes servant à remonter la filière de distribution ne viole pas le droit à la marque, si le produit et sa provenance demeurent identifiables (cons. 2).
LPM 3; LPM 13. La jurisprudence, admettant la licéité des importations parallèles au regard de la LMF pour autant que le consommateur suisse ne pût pas être trompé sur la provenance du produit et/ou sa qualité, ne peut être reprise sans autre sous le nouveau droit (cons. 5b).
LPM 3 al. 1 lit. a. L'absence de mention du risque de confusion à l'art. 3 al. 1 let. a LPM ne permet pas de déduire une volonté claire du législateur d'interdire systématiquement les importations parallèles (cons. 5d).
LPM 3 al. 1 lit. a. Le texte de l'art. 3 al. 1 let. a implique que l'apposition du signe identique à la marque protégée est le fait d'une personne autre que le titulaire de la marque (cons. 5e).
LPM 3 al. 1 lit. a; LPM 13. Etant incontesté que le principe de l'épuisement du droit à la marque s'applique en tout cas sur le plan national, les art. 3 al. 1 let. a et art. 13 LPM ne permettent pas d'interdire toutes les ventes hors d'un réseau de distribution sélective. L'épuisement international doit être admis lorsque la mise en circulation d'un produit, correspondant en tous points à celui vendu en Suisse, s'effectue à l'étranger par une personne faisant partie du même groupe que le titulaire de la marque protégée en Suisse (cons. 5e).
LPM 1 al. 1. La marque n'est pas un instrument permettant à son titulaire de contrôler toute la chaîne de distribution de ses produits; elle doit individualiser ces derniers, fonction qu'elle remplit lorsqu'elle est apposée sur des produits originaux, même importés parallèlement (cons. 5f).
Cst. 31. Une interdiction absolue des importations parallèles serait incompatible avec la garantie de la liberté du commerce et de l'industrie (cons. 5g).
ADPIC 16 ch. 1. En l'absence de risque de confusion, les importations parallèles ne sont pas contraires à l'art. 16 ch. 1 de l'accord ADPIC (cons. 5g).
LPM. Si les produits importés parallèlement sont rigoureusement semblables à ceux vendus en Suisse par les distributeurs agréés, la LPM n'offre aucun moyen au titulaire de la marque protégée en Suisse de se défendre contre l'importation parallèle; quid en revanche si les composants des produits respectifs ne sont pas exactement les mêmes? (cons. 5h).
LCD 4 lit. a. L'art. 4 let. a LCD ne s'applique pas aux importations parallèles car l'importateur ou le revendeur parallèle n'incite pas son fournisseur à rompre un contrat pour en conclure un autre avec lui (cons. 8a).
LCD 5 lit. b. La réputation d'un produit ne saurait être assimilée au résultat d'un travail; l'art. 5 let. b LCD ne s'applique dès lors pas aux importateurs parallèles, même s'ils utilisent systématiquement la violation d'un système de distribution sélective commise par des distributeurs agréés (cons. 8b).
LCD 2. La suppression de codes de contrôle interne, entraînant une légère atteinte aux emballages mais n'altérant pas les produits eux mêmes, ne constitue pas un acte de concurrence déloyale; il en va de même de l'élimination des modes d'emploi, s'agissant de produits de parfumerie, et du fait que l'importation parallèle porterait sur des produits indiquant que leur vente peut s'effectuer seulement par l'intermédiaire de dépositaires agréés (cons. 10a).
LCD 2. La coexistence des détaillants agréés et des revendeurs parallèles sauvegarde au mieux les résultats positifs de la libre concurrence, de sorte que le comportement des seconds ne constitue pas une circonstance particulière pouvant faire apparaître déloyale l'exploitation par les importateurs parallèles d'une violation d'obligations contractuelles (cons. 10 in limine et 10b). [texte complet]


7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

ZGB 8. Art. 8 ZGB kommt nicht zur Anwendung, wenn der Beweisrichter vom Beweis oder der Widerlegung einer Tatsachenbehauptung überzeugt ist; seine Einschätzung gilt als geschehen (E. 1).
MSchG 1 Abs. 1; MSchG 13. Solange das Produkt und seine Herkunft erkennbar bleiben, verletzt die Entfernung von Codes, die der Ermittlung des Vertriebsweges dienen, das Markenrecht nicht (E. 2).
MSchG 3; MSchG 13. Nach neuem Recht ist die Praxis der Zulässigkeit von Parallelimporten und der Begründung, sie würden Schweizer Konsumenten nicht über Herkunft und/oder Qualität des Produkts täuschen, nicht ohne weiteres zu übernehmen (E. 5b).
MSchG 3 Abs. 1 lit. a. Aus dem Fehlen der Voraussetzung einer Verwechslungsgefahr in Art. 3 Abs. 1 lit. a MSchG darf kein klarer Wille des Gesetzgebers abgeleitet werden, Parallelimporte grundsätzlich zu verbieten (E. 5d).
MSchG 3 Abs. 1 lit. a. Der Wortlaut von Art. 3 Abs. 1 lit. a MSchG impliziert, dass eine vom Markeninhaber verschiedene Person das Zeichen anbringt (E. 5e).
MSchG 3 Abs. 1 lit. a; MSchG 13. Obwohl die Erschöpfung grundsätzlich unbestrittenermassen national erfolgt, erlauben Art. 3 Abs. 1 lit. a und Art. 13 MSchG kein Verbot sämtlicher ausserhalb eines selektiven Vertriebssystems erfolgenden Verkäufe. Internationale Erschöpfung ist anzunehmen, wenn eine Person der gleichen Gruppe, der auch der schweizerische Markeninhaber angehört, im Ausland ein Produkt in Verkehr bringt, das in allen Punkten dem in der Schweiz vertriebenen entspricht (E. 5e).
MSchG 1 Abs. 1. Die Marke ist kein Kontrollinstrument für die gesamte Vertriebskette der Produkte des Inhabers; sie erfüllt ihre Funktion, diese zu individualisieren, wenn sie auf -- sogar parallelimportierter -- Originalware angebracht ist (E. 5f).
BV 31. Ein absolutes Verbot von Parallelimporten würde der Handels- und Gewerbefreiheit von vornherein widersprechen (E. 5g).
TRIPS 16 Ziff. 1. Da keine Verwechslungsgefahr vorliegt, widersprechen Parallelimporte Art. 16 Ziff. 1 TRIPS-Abkommen nicht (E. 5g).
MSchG. Bei strikter Ähnlichkeit zwischen der parallelimportierten und der in der Schweiz vertriebenen Ware bietet das MSchG dem Markeninhaber kein Mittel gegen den Parallelimport an. Die Frage nach der Rechtslage bei nicht ganz gleichen Bestandteilen bleibt offen (E. 5h).
UWG 4 lit. a. Art. 4 lit. a UWG ist auf Parallelimporte nicht anwendbar, da der Parallelimporteur oder Wiederverkäufer seinen Lieferanten nicht zum Bruch eines Vertrages verleitet, um einen neuen mit ihm zu schliessen (E. 8a).
UWG 5 lit. b. Die Bekanntheit eines Produkts kann nicht als Arbeitsergebnis angesehen werden; Art. 5 lit. b UWG ist deshalb auf Parallelimporteure nicht einmal dann anwendbar, wenn sie ein von den Händlern vereinbartes, selektives Vertriebssystem systematisch verletzen (E. 8b).
UWG 2. Die Entfernung firmeninterner Kennziffern unter leichter Beeinträchtigung der Verpackung, aber ohne Veränderung der Ware selbst, ist nicht unlauter, ebensowenig die Entfernung von Gebrauchsanweisungen bei Parfumerieartikeln oder der Parallelimport von Artikeln, auf denen angegeben ist, dass sie nur vom Zwischenhändler von Vertragsimporteuren verkauft werden dürfen (E. 10a).
UWG 2. Das Nebeneinander von Vertragshändlern und Parallelimporteuren wahrt immerhin die guten Seiten des freien Wettbewerbs, so dass Grauhändler durch ihr Verhalten keinen Umstand schaffen, der ihre Vertragsbruchs-Ausbeutung spezifisch unlauter erscheinen lässt (E. 10a.E. und 10b). [Volltext]



Ie Cour civile; rejet du recours en réforme; réf. 4C. 97/1996

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