sic! 2000 Ausgabe 3

"Kodak II". Bundesgericht vom 7. Dezember 1999

6. Technologierecht

6.1 Patente

ZGB 1 Abs. 2; PatG 8 Abs. 2; TRIPS 6, 28 Abs. 1; PVÜ 4bis; EPÜ 3; PCT 3, 4, 29 Abs. 1. Die Frage, ob das Recht des Patentinhabers am patentgeschützten Gegenstand durch -- eigenes oder mit seiner Einwilligung erfolgtes -- Inverkehrbringen national oder international erschöpft, lässt sich durch die 1994 im Rahmen der TRIPS-Umsetzung eingeführte Möglichkeit, sich bereits gegen die Einfuhr patentverletzender Erzeugnisse zur Wehr zu setzen, nicht beantworten, ebensowenig durch das TRIPS selber oder das im nationalen wie im internationalen Patentrecht anerkannte Territorialitätsprinzip; es liegt mithin eine echte, vom Richter zu füllende Lücke vor (E. 1-4).
aBV 31; PatG 8 Abs. 2; MSchG 13; URG 12 Abs. 1. Weder die in der jüngeren Literatur nicht zu verkennenden Tendenzen, auch im Patentrecht von der internationalen Erschöpfung auszugehen (E. 5), noch die Anerkennung der internationalen Erschöpfung im Marken- und im Urheberrecht bzw. das Postulat der Einheit der Rechtsordnung (E. 6a) ändern etwas daran, dass sich zum einen die Marke durch ihre Funktion als Kennzeichen vom patentrechtlichen Verwertungsrecht (E. 6b) unterscheidet; zum ändern sind die Verwertungsrechte im Urheberrecht grundlegend anders ausgerichtet als im Patentrecht (E. 6c).
PatG 8 Abs. 2. Im Rechtsvergleich betrachtet werden die verschiedenen Immaterialgüterrechte bezüglich der Frage der internationalen Erschöpfung zwar unterschiedlich behandelt; im Patentrecht jedoch herrscht die nationale bzw. -- mit Bezug auf die EU -- die regionale Erschöpfung vor (E. 7).
aBV 22ter; PatG 8 Abs. 2; TRIPS 6. Die Interessen von Rechteinhabern, Händlern und Konsumenten sind gegeneinander abzuwägen; in einem Binnenmarkt wird der Interessenausgleich dabei mit der Lehre der Erschöpfung erreicht (E. 8a-c/aa). Im internationalen Markt hingegen würde nur die wechselseitige Anerkennung der Erschöpfung den Freihandel mit technologischen Spitzenprodukten fordern; eine solche Wirtschaftsordnung fehlt jedoch bis heute (E. 8c/bb-cc). Es steht nicht in der Macht der schweizerischen Behörden, die sachlich angemessene Regelung autonom einzuführen (E. 8c/dd).
KG 3 Abs. 2; KG 7 Abs. 2 lit. c; PatG 8 Abs. 2. Eine Aufteilung von Märkten ist zwar durch die territoriale Begrenzung der nationalen Rechtsordnung bedingt; die künstliche Aufteilung der Märkte gehört aber nicht zu den Befugnissen des Patentinhabers (E. 8a und b). Insbesondere stellt ein wesentlicher Preisunterschied patentierter Erzeugnisse bei der ersten Inverkehrsetzung in der Schweiz im Vergleich zum Ausland bei vergleichbaren wirtschaftlichen und rechtlichen Rahmenbedingungen einen kartellrechtlich verpönten Missbrauch dar (E. 8c). [Volltext]


6. Droit de la technologie

6.1 Brevets d'invention

CC 1 al. 2; LBI 8 al. 2; TRIPS 6, 28 al. 1; CUP 4bis; CBE 3; PCT 3, 4 29 al. 1. La possibilité introduite en 1994, dans le cadre de l'application des accords TRIPS, de pouvoir se défendre contre l'importation de produits violant le droit des brevets ne permet pas de résoudre la question de savoir si le droit du titulaire du brevet sur l'objet protégé par le brevet est épuisé sur le plan national ou international par sa mise en circulation (opérée par le titulaire lui-même ou avec son accord). L'accord TRIPS lui-même ou le principe de la territorialité, reconnu dans le droit des brevets national et international, offrent moins encore de solutions; partant, le juge doit combler une lacune proprement dite (consid. 1-4).
aCst. 31; LBI 8 al. 2; LPM 13; LDA 12 al. 1. Ni la tendance reconnue dans la doctrine récente de tenir compte également dans le droit des brevets du principe de l'épuisement international (consid. 5), ni la reconnaissance du principe de l'épuisement international dans le droit des marques et le droit d'auteur, ni le postulat de l'unité de l'ordre juridique (consid. 6a), ne changent quelque chose au fait que, d'une part, de par sa fonction de signe distinctif, la marque se distingue du droit d'exploitation conféré par le droit des brevets (consid. 6b) et que, d'autre part, les droits d'exploitation dans le droit d'auteur sont aménagés de manière fondamentalement différente de ceux du droit des brevets (consid. 6c).
LBI 8 al. 2. En droit comparé, les différents droits de la propriété intellectuelle sont traités de manière différente en rapport avec la question de l'épuisement international; cependant, le principe de l'épuisement national, ou -- en relation avec VUE -- régional, prédomine en droit des brevets (consid. 7).
aCst. 22ter; LBI 8 al. 2; TRIPS 6. Les intérêts des titulaires de droits, des commerçants et des consommateurs doivent être comparés les uns aux autres; dans un marché intérieur, la balance des intérêts est assurée par l'application du principe de l'épuisement (consid. 8a--c/aa).
En revanche, dans le marché extérieur, seule la reconnaissance mutuelle du principe de l'épuisement encouragerait le libre-échange des produits technologiques de pointe; cependant, un tel ordre économique fait jusqu'à aujourd'hui toujours défaut (consid. 8c/bb-cc). Les autorités helvétiques n'ont pas le pouvoir d'introduire de façon autonome la réglementation appropriée (consid. 8c/dd).
LCart 3 al. 2; LCart 7 al. 2 lit. c; LBI 8 al. 2. Bien qu'une répartition des marchés soit due à la délimitation territoriale de l'ordre juridique national, la répartition artificielle des marchés n'entre pas dans les attributions du titulaire du brevet (consid. 8a et b). En particulier, une différence de prix importante du produit breveté lors de sa mise en circulation en Suisse constitue, en comparaison avec des conditions cadres économiques et juridiques analogues a l'étranger, un abus illicite relevant du droit des cartels (consid. 8c). [texte complet]



1. Zivilabteilung; Gutheissung der Berufung und Rückweisung an die Vorinstanz; Akten-Nr. 4C. 24/1999


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