sic! 2000 Ausgabe 8

"Conseil en rémunérations". Cour de justice de Genève du 17 mars 2000

7. Droit de la concurrence

7.1 Concurrence déloyale

LCD 2, 4 lit. a. Le débauchage de travailleurs tombe sous le coup de l'art. 4 let. a LCD; celui qui incite ses travailleurs à le quitter en raison d'une restructuration de ses activités ne peut reprocher à un concurrent de débaucher ses travailleurs (consid. 3a).
LCD 2. Celui qui utilise sa connaissance de l'organisation de la société et ses relations personnelles pour créer une entreprise concurrente en détournant des clients et/ou des travailleurs agit de façon déloyale au sens de la clause générale; celui qui, sous estimant l'importance des contacts personnels existant entre ses clients et/ou ses travailleurs et l'un de ses collaborateurs, licencie ce dernier ne peut lui reprocher d'agir déloyalement, si ce collaborateur crée une entrepriseconcurrente (consid. 3b).
LCD 2, 4 lit. c. Celui qui utilise des secrets d'affaires qu'un travailleur d'un concurrent lui a communiqués de sa propre initiative ne viole ni l'art. 4 let.c LCD ni la clause générale de l'article 2 (consid. 4a et b).
LCD 6. Tout secret de fabrication ou d'affaires, qui est connu contre la volonté de son ayant droit, même si ce n'est pas suite à une incitation à la trahisonvisée à l'art. 4 let. c LCD, ne peut être utilisé dans un but lucratif(consid. 4c).
LCD 3 lit. a. Pour qu'il y ait allégation inexacte, il faut que son caractère contraire à la vérité puisse être établi objectivement; il peut s'agir d'une simpleallusion ou insinuation, si elle est propre à susciter une opinion erronée sur le concurrent ou ses activités. Les allégations fallacieuses sont exactes en soi, mais, de la façon dont elles sont présentées, peuvent tromper leur destinataire (consid. 5).
LCD 2, 4 lit. a. L'incitation à rompre un contrat est déloyale seulement si son auteur cherche à se substituer au cocontractant de son interlocuteur; celui qui amène un travailleur jouissant d'une relation de confiance très étroite avec les clients à le quitter en raison d'une restructuration de ses activités ne peutreprocher à un concurrent ayant engagé ce collaborateur d'inciter des clients à rompre leurs contrats, alors que ces clients ont suivi ce collaborateur pour continuer à travailler avec lui (consid. 8a).
LCD 5 lit. a. L'exploitation de façon indue du résultat d'un travail confié suppose seulement que la personne soit entrée en possession du résultat du travail d'autrui après accord réciproque (consid. 9a).
LCD 5 lit. b. L'exploitation de la violation d'un rapport contractuel ou précontractuel ou, d'une manière plus générale, de la rupture du lien de confiance qui unissait l'auteur de la prestation originale au tiers qui a remis au concurrent le support matériel de la prestation est déloyale; la prestation est le résultat d'un travail,soit le produit d'un effort intellectuel (p. ex. des calculs) et/ou matériel (p. ex. un enregistrement) et non une simple idée (consid. 9b).
LDA 2. Il ne faut se fonder ni sur la destination ni sur la valeur pour déterminer si une création est protégée; il convient de rechercher si l'oeuvre a un cachet propre et si elle porte la marque de la personnalité de son auteur. Ce n'est pas le cas d'un questionnaire présentant une certaine originalité mais analogue àceux utilisés par des concurrents et donc dépourvu de cachet propre (consid. 12).
LCD 9 al. 1 lit. c. Pour que le demandeur soit fondé à conclure à la constatation du caractère illicite de l'acte, il faut que cette constatation puisse faire cesser un état durable créé par un comportement illicite et donc que le trouble subsiste; ce n'est pas le cas lorsque le demandeur a cessé son activité (consid. 16).
LCD 9 al. 2. Huit ans après les faits, la publication du jugement ne revêt plus d'intérêt (consid. 17).
LCD 9 al. 3; CC 8; CO 42. Pour que le juge puisse déterminer équitablement le montant du dommage, il faut que l'existence du dommage s'impose de façon suffisamment convaincante et les preuves du dommage fassent défaut ou que leur apport ne puisse être exigé du lésé (consid. 19).
CO 44 al. 1. La faute du lésé peut entraîner la réduction, voire la suppression de l'indemnité. Celui qui engage un travailleur et lui confie des responsabilités qui en font un élément essentiel de la vitalité de l'entreprise puis le licencie, sans préparer son personnel ni ses clients à cette restructuration, contribue largement à créer le dommage qu'il allègue et n'a pas droit à des dommages-intérêts (consid. 19). [texte complet]


7. Wettbewerbsrecht

7.1 Lauterkeitsrecht

UWG 2, 4 lit. a. Das Abwerben von Arbeitnehmern fällt unter den Anwendungsbereich von Art. 4 lit. a UWG; derjenige, der aufgrund einer Umstrukturierung seiner Tätigkeiten seine Arbeitnehmer dazu verleitet, ihn zu verlassen, kann einem Konkurrenten nicht vorwerfen, seine Arbeitnehmer abzuwerben (E. 3a).
UWG 2. Unlauter im Sinne der Generalklausel handelt derjenige, der seine Kenntnisse der Gesellschaftsorganisation und seine persönlichen Beziehungen verwertet, um ein konkurrierendes Unternehmen zu gründen, indem er Kunden und/oder Arbeitnehmer abwirbt; derjenige, der die Bedeutung der zwischen seinen Kunden und/oder seinen Arbeitnehmern und einem seiner Mitarbeiter bestehenden persönlichen Kontakte unterschätzt und letzteren entlasst, kann diesem Mitarbeiter nicht vorwerfen, unlauter zu handeln, wenn er ein konkurrierendes Unternehmen gründet (E. 3b).
UWG 2, 4 lit. c. Derjenige, der die durch einen Arbeitnehmer eines Konkurrenten aus eigener Initiative mitgeteilten Geschäftsgeheimnisse verwertet, verletzt weder Art. 4 lit. c UWG noch die Generalklausel von Art. 2 (E. 4a und b).
UWG 6. Kein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, welches gegen den Willen seines Inhabers erfahren wird, kann zu Erwerbszwecken verwertet werden, auch wenn die Verwertung in Art. 4 lit. c UWG vorgesehene Verleitung zum Verrat stattfindet (E. 4c).
UWG 3 lit. a. Das Vorliegen einer unrichtigen Äusserung setzt voraus, dass ihr der Wahrheit entgegengesetzter Charakter objektiv bestimmt werden kann; es kann sich um eine blosse Anspielung oder Unterstellung handeln, wenn sie geeignet ist, eine falsche Meinung über den Konkurrenten oder seine Tätigkeiten zu erwecken. Die irreführenden Äusserungen sind an sich richtig, können aber aufgrund ihrer Darstellung ihren Adressaten irreführen (E. 5).
UWG 2, 4 lit. a. Die Verleitung zum Vertragsbruch ist nur unlauter, wenn ihr Urheber im Verhältnis zum Vertragspartner an die Stelle seines Gesprächspartners zu treten versucht; derjenige, der aufgrund einer Umstrukturierung seiner Tätigkeiten einen Arbeitnehmer, welcher ein sehr enges Vertrauensverhältnis mit den Kunden geniesst, veranlasst, ihn zu verlassen, kann einem Konkurrenten, der diesen Mitarbeiter angestellt hat, nicht vorwerfen, Kunden zum Vertragsbruch zu verleiten, weil diese Kunden diesem Mitarbeiter gefolgt sind, um mit ihm weiter zu arbeiten (E. 8a).
UWG 5 lit. a. Die unbefugte Verwertung des Ergebnisses einer anvertrauten Arbeit setzt nur voraus, dass die Person nach gegenseitigem Einverständnis in den Besitz vom Arbeitsergebnis eines anderen gekommen ist (E. 9a).
UWG 5 lit. b. Unlauter ist die Verwertung der Verletzung eines vertraglichen oder vorvertraglichen Verhältnisses oder, allgemeiner, des Bruchs eines Vertrauensverhältnisses, welches den Urheber einer originellen Leistung zum Dritten bindet, welcher dem Konkurrenten den Datenträger der Leistung übergeben hat. Die Leistung ist das Ergebnis einer Arbeit, und zwar das Ergebnis einer intellektuellen (z.B. Berechnungen) und/oder materiellen (z. Bsp. eine Aufnahme) Leistung, aber nicht eine blosse Idee (E. 9b).
URG 2. Um beurteilen zu können, ob eine Schöpfung geschützt ist, muss man sich weder auf ihre Bestimmung noch auf ihren Wert beziehen; man muss richtigerweise untersuchen, ob das Werk einen eigenständigen Charakter besitzt und das persönliche Merkmal ihres Urhebers trägt. Dies ist nicht der Fall bei einem Fragebogen, welcher eine gewisse Originalität aufweist, jedoch analog ist zu jenen, welche durch Konkurrenten verwendet werden und der folglich keinen eigenständigen Charakter besitzt (E. 12).
UWG 9 Abs. 1 lit. c. Damit der Kläger die Feststellung der Widerrechtlichkeit der Handlung beantragen kann, muss diese Feststellung geeignet sein, den durch das widerrechtliche Verhalten geschaffenen andauernden Zustand zu beseitigen, d.h. es muss sich die Verletzung weiterhin störend auswirken; dies ist nicht der Fall, wenn der Kläger seine Tätigkeit eingestellt hat (E. 16).
UWG 9 Abs. 2. Acht Jahre nach den Ereignissen kommt der Veröffentlichung des Urteils keine Bedeutung mehr zu (E. 17).
UWG 9 Abs. 3; ZGB 8; OR 42. Damit der Richter den Schadensbetrag nach Ermessen festsetzen kann, muss sich das Vorliegen des Schadens in genügend überzeugender Weise aufdrängen und die Schadensbeweise müssen fehlen, oder es muss ihre Erbringung vom Geschädigten nicht verlangt werden können (E. 19).
O 44 Abs. 1. Das Verschulden des Geschädigten kann eine Ermässigung, ja sogar eine Aufhebung des Ersatzes zur Folge haben. Derjenige, der einen Arbeitnehmer anstellt und ihn mit Verantwortungen betraut, die einen wesentlichen Bestandteil der Leistungsfähigkeit des Unternehmens darstellen, und ihn dann entlasst, ohne weder sein Personal noch seine Kunden auf diese Umstrukturierung vorzubereiten, trägt wesentlich dazu bei, den behaupteten Schaden zu schaffen und hat kein Anrecht auf Schadenersatz (E. 19). . [Volltext]



Chambre civile; admission partielle de la demande; C/22246/1992 - ACJC/334/2000


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