sic! 2000 Ausgabe 9

"Berichte über Tierarzt". Bundesgericht vom 7. Juli 2000

3. Persönlichkeits- und Datenschutzrecht

ZGB 28. Ist eine Person in einer Presseäusserung nicht identifizierbar, so ist diese nicht persönlichkeitsverletzend; eine Ausnahme ist nur dort zu machen, wo eine Presseäusserung Teil einer Pressekampagne ist und deswegen nachträglich auf die betreffende Person bezogen werden kann (E. 3a und b). ZGB 28a Abs. 1 Ziff. 3; OR 49 Abs. 1. Ein Feststellungsinteresse an der Widerrechtlichkeit der Persönlichkeitsverletzung ist nicht bereits dann gegeben, wenn eine verletzende Äusserung geeignet ist, weiterhin störende Wirkungen hervorzurufen, sondern erst wenn sich die Persönlichkeitsverletzung noch oder erneut störend auswirkt. Bei schweren Eingriffen in die Persönlichkeit wird die anhaltend störende Auswirkung der Persönlichkeitsverletzung vermutet; bei der Beurteilung der Schwere kann die Begriffsbestimmung von Art. 49 Abs. 1 OR dienen (E. 3c). ZGB 28, 28a Abs. 1 Ziff. 3; ZGB 4. Der Entscheid über das Vorliegen einer Persönlichkeitsverletzung ist ein Ermessensentscheid; das Bundesgericht greift nur ein, wenn den von der Lehre und Rechtsprechung entwickelten Grundsätzen grundlos nicht Rechnung getragen worden ist, wenn Tatsachen berücksichtigt worden sind, die keine Rolle hätten spielen dürfen, oder wenn umgekehrt Umstände ausser Betracht geblieben sind, die zwingend hätten beachtet werden müssen (E. 4a). ZGB 28. Die Verbreitung von wahren Tatsachen ist an sich nicht widerrechtlich, da sie durch den Informationsauftrag der Presse gedeckt sind, soweit es sich nicht um Tatsachen aus dem Geheim- oder Privatbereich handelt oder die Form der Darstellung unnötig verletzend ist (E. 4b/aa). ZGB 28. Die Verbreitung unwahrer Tatsachen ist an sich widerrechtlich, wobei nicht jede Ungenauigkeit, Verallgemeinerung oder Verkürzung eine Presseäusserung insgesamt als unwahr erscheinen lasst; dies trifft aber dann zu, wenn eine Presseäusserung ein spürbar verfälschtes Bild einer Person zeichnet, das sie im Ansehen der Mitmenschen empfindlich herabsetzt. Der Einwand, es sei lediglich die Behauptung eines Dritten orginalgetreu wiedergegeben worden, entlastet dabei das Presseunternehmen nicht (E. 4b/aa). ZGB 28. Meinungsäusserungen, Kommentare und Werturteile sind einer Wahrheitsüberprüfung nicht zugänglich. Diese sind nicht widerrechtlich, sofern sie auf Grund des Sachverhalts, auf welchen sie sich beziehen, als vertretbar erscheinen (E. 4b/bb). ZGB 28. Die Berufstätigkeit eines Tierarztes ist dessen Gemeinsphäre zuzuordnen. Über die Art der Ausübung der Tierarzttätigkeit besteht aus gesundheitspolizeilichen und sozialethischen Gründen, aber auch aus Gründen des Tierschutzes ein Informationsbedürfnis, welches von der Presse wahrgenommen werden darf und welches über das Informationsbedürfnis betreffend ein damit zusammenhängendes Strafverfahren hinausgehen kann (E. 5c/aa-cc). ZGB 28. Die Überschrift "Büsi-Skandal", welche ein Werturteil ist, wirkt für einen Durchschnittsleser des "Blicks" nicht über Gebühr auffällig (E. 5c/dd). ZGB 28. Da die Presseäusserungen, insbesondere die darin wiedergegebenen Fallbeispiele über die Geschäftspraktiken des Klägers, im Kern der Wahrheit entsprechen, die teilweise Verkürzung der Informationen auf einen sachlichen Grund zurückzuführen ist und auch anderen Meinungen Platz eingeräumt wird, zeichnen sie insgesamt kein unzutreffendes Bild des Klägers (E. 5c/ee und 6c). ZGB 28. Die Argumentation -- welcher das Obergericht zu folgen scheint -- dass die Einhaltung der journalistischen Sorgfalt von der Wahrheitspflicht entbinde, ist unzutreffend; vielmehr ist allein entscheidend, dass die Berichterstattung hinreichend der Wahrheit verpflichtet ist (E. 6c). . [Volltext]


3. Protection de la personnalité et protection des données

CC 28. Lorsqu'une personne ne peut pas être identifiée, des propos parus dans la presse ne portent pas atteinte à la personnalité; une exception ne doit être faite que si ces propos font partie d'une campagne de presse et qu'ils peuvent ainsi se rapporter par la suite à la personne visée (consid. 3a et b). CC 28a al. 1 ch. 3; CO 49 al. 1. Un intérêt à la constatation du caractère illicite de l'atteinte à la personnalité n'existe pas du simple fait que des propos illicites sont susceptibles de laisser subsister un trouble; il faut bien plutôt que le trouble causé par l'atteinte subsiste encore ou se produise à nouveau. La persistance du trouble dû à une atteinte à la personnalité est présumée lors d'atteintes graves à la personnalité; pour la définition de la gravité, on peut recourir à la notion employée à l'art. 49 al. 1 CO (consid. 3c). CC 28, 28a al. 1 ch. 3; CC 4. Le jugement constatant une atteinte à la personnalité est un jugement relevant du pouvoir d'appréciation du juge; le Tribunal fédéral n'intervient que lorsque les principes développés par la doctrine et la jurisprudence n'ont pas été observés. Ce sera notamment le cas lorsqu'il a été tenu compte de faits qui n'auraient eu aucun rôle à jouer ou, au contraire, lorsque des circonstances sont restées ignorées alors qu'elles auraient dû impérativement être examinées (consid. 4a). CC 28. Etant couverte par la mission de la presse, la propagation de faits exacts n'est en soi pas illicite, à moins qu'il ne s'agisse de faits qui relèvent de la sphère privée ou intime ou que la forme soit inutilement blessante (consid. 4b/aa). CC 28. La propagation de faits inexacts est en soi illicite. Cependant, toute imprécision, généralisation ou simplification ne suffit pas à rendre inexacts, dans leur ensemble, des propos parus dans la presse. Tel est en revanche le cas lorsqu'une déclaration parue dans la presse donne manifestement une image faussée d'une personne, portant ainsi atteinte de manière notable à sa considération. L'objection selon laquelle l'affirmation d'un tiers aurait été fidèlement citée ne permet pas au média de s'exonérer de toute responsabilité (consid. 4b/aa). CC 28. L'expression d'opinions, de commentaires ou de jugements de valeur ne peut faire l'objet d'une preuve de leur exactitude. De telles affirmations ne sont pas illicites dans la mesure où elles paraissent soutenables sur la base des faits auxquels elles se rapportent (consid. 4b/bb). CC 28. L'activité professionnelle d'un vétérinaire fait partie de sa sphère publique. Pour des raisons de santé et d'éthique sociale, ainsi que de protection des animaux, il existe un besoin d'information sur la manière dont est exercée l'activité de vétérinaire, besoin auquel la presse peut répondre et qui peut aller au-delà du besoin d'information se rapportant à une procédure pénale en cours sur les mêmes faits (consid. 5c/aa-cc). CC 28. Le titre "Büsi-Skandal" constitue un jugement de valeur qui ne frappe pas de manière excessive un lecteur moyen du "Blick" (consid. 5c/dd). CC 28. Puisque les déclarations parues dans la presse, en particulier les exemples donnés à propos des pratiques commerciales du demandeur, ne donnent pas une image inexacte de celui-ci en tant que, sur le fond, elles correspondent à la vérité, que la simplification partielle des informations est justifiée par des motifs pertinents et que la place est laissée à d'autres avis, lesdites déclarations ne donnent dans l'ensemble aucune image faussée du demandeur (consid. 5c/ee et 6c). CC 28. L'argumentation -- qui semble être suivie par la dernière instance cantonale -- selon laquelle le respect du devoir de diligence incombant aux journalistes dispenserait ceux-ci du devoir de vérité n'est pas soutenable; au contraire, seul est déterminant le fait que le reportage s'attache suffisamment à faire ressortir la vérité (consid. 6c). [texte complet]



II. Zivilabteilung, in der Hauptsache Abweisung der Berufung; Akten-Nr. 5c. 4/2000


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