sic! 2009 Ausgabe 11

«Plastic-Clogs II». Tribunal cantonal du canton de Vaud du 18 septembre 2008

5. Droit du design

5.1 Dessins et modèles

LDes 2 I. Le design est nouveau et original si la comparaison avec des formes déjà connues permet de constater que l’auteur a créé le modèle de façon indépendante, en faisant preuve d’une conception esthétique propre, sans se contenter de modifier légèrement ou d’assembler des éléments déjà connus; la forme doit se distinguer nettement d’une forme préexistante et ne pas en être une simple variante (consid. III. a).
LDes 2 II. La nouveauté est détruite par un design identique seulement si les milieux spécialisés en Suisse ont pu en avoir connaissance avant la date du dépôt, le public cible étant constitué non seulement des producteurs et commerçants, mais aussi des consommateurs qui font, au moment de l’achat, des comparaisons avec les designs existant sur le marché (consid. III. b).
LDes 2 II. Il n’y a pas de nouveauté quand un design diffère d’un autre uniquement par des détails peu perceptibles. La nouveauté peut découler de la combinaison concrète des caractéristiques qui, ensemble, donnent au design son apparence et cela même si, considérés isolément, ces caractéristiques ne pourraient prétendre à la nouveauté (consid. III. b).
LDes 2 II, 8. Les critères de l’art. 8 LDes sont aussi applicables à l’appréciation de l’exigence d’originalité de l’art. 2 al. 3 LDes (consid. III. c).
LDes 2 III. Ce sont les caractéristiques essentielles du design et non ses détails qui donnent l’impression générale; il n’y a pas d’originalité lorsque, malgré la présence de nombreux détails différents par rapport à un design antérieur, les designs comparés produisent une impression générale de similitude; il faut ainsi analyser les similitudes et non les différences (consid. III. c).
LDes 4 c. La protection d’un design est possible dès qu’il existe techniquement une solution de rechange. Toutefois, si celle-ci existe, mais qu’elle est peu pratique ou entraînerait des coûts de production plus élevées, la protection est exclue, dès lors qu’on ne peut imposer aux concurrents de renoncer à la forme la plus évidente et la plus appropriée (consid. III. d).
LDes 8. Il faut se fonder sur l’impression de l’acquéreur qui compare deux designs, généralement sans les tenir l’un à côté de l’autre; les illustrations accompagnant le dépôt sont déterminantes lorsque le design est enregistré. A moins qu’il contribue à donner une impression différente, l’adjonction d’une marque ou l’utilisation d’un autre matériau ne modifie pas l’impression d’ensemble (consid. IV. a).
LCD 1; LDes 1. S’applique également en matière de design la jurisprudence fédérale en matière de marque, selon laquelle l’utilisateur antérieur d’une marque peut non seulement invoquer son droit d’employer le signe à l’avenir dans la même mesure que par le passé, mais aussi requérir une interdiction de toute atteinte à son encontre fondée sur la LCD si le titulaire utilise sa marque de manière déloyale (consid. V. a).
LCD 3 d. Si le risque de confusion est prévenu d’une autre manière, il n’y a pas d’acte de concurrence par la seule imitation d’une marchandise non protégée par la loi spéciale; le but de l’art. 3 lit. d LCD étant d’empêcher qu’un concurrent s’approprie la valeur dont jouit le produit d’un tiers auprès des consommateurs, toute utilisation de l’idée esthétique d’un tiers n’est pas en soi illicite, mais suppose que le tiers ait sur le marché une position digne de protection (consid. V. c). [texte complet]


5. Designrecht

5.1 Muster und Modelle

DesG 2 I. Ein Design ist neu und eigenartig, wenn ein Vergleich mit vorbekannten Formen ergibt, dass der Schöpfer das Design unabhängig geschaffen hat, indem er eine eigenständige ästhetische Konzeption nachweist und sich nicht darauf beschränkt, bereits bekannte Elemente unwesentlich abzuändern oder zu kombinieren. Das Design muss sich deutlich von vorbestehenden Formen unterscheiden und darf nicht eine blosse Variante davon sein (E. III. a).
DesG 2 II. Ein identisches Design zerstört nur dann die Neuheit, wenn die beteiligten Verkehrskreise in der Schweiz davon vor dem Hinterlegungsdatum Kenntnis haben konnten, wobei sich das massgebende Publikum nicht nur aus Herstellern und Händlern zusammensetzt, sondern auch aus Konsumenten, die zum Zeitpunkt des Kaufs Vergleiche mit den bereits auf dem Markt existierenden Designs anstellen (E. III. b).
DesG 2 II. Die Neuheit fehlt, wenn ein Design sich von einem anderen nur in kaum wahrnehmbaren Einzelheiten unterscheidet. Die Neuheit kann sich aus der Kombination von Merkmalen ergeben, die dem Design einen Gesamteindruck verleihen, selbst wenn diese Merkmale einzeln keine Neuheit beanspruchen können (E. III. b).
DesG 2 II, 8. Die Kriterien von Art. 8 DesG gelangen auch bei der Beurteilung der Originalität nach Art. 2 Abs. 3 DesG zur Anwendung (E. III. c).
DesG 2 III. Es sind die wesentlichen Merkmale des Designs und nicht seine Einzelheiten, die den Gesamteindruck bestimmen. Eigenart fehlt, wenn trotz des Vorhandenseins zahlreicher unterschiedlicher Einzelheiten die zu prüfende Form einen ähnlichen Gesamteindruck wie ältere Designs hervorruft. Folglich sind die Ähnlichkeiten und nicht die Unterschiede zu untersuchen (E. III. c).
DesG 4 c. Der Schutz eines Designs setzt voraus, dass technisch eine Alternativlösung möglich ist. Besteht eine solche, ist sie aber unpraktisch oder mit höheren Herstellungskosten verbunden, ist Designschutz ausgeschlossen, da von den Mitbewerbern nicht verlanget werden kann, von der nahe liegendsten und zweckmässigsten Form abzuweichen (E. III. d).
DesG 8. Es ist auf den Eindruck des Erwerbers abzustellen, der zwei Designs vergleicht, ohne sie nebeneinander zu halten. Ist ein Design registriert, sind die hinterlegten Abbildungen massgebend. Auch das Hinzufügen einer Marke oder die Benutzung eines anderen Materials verändert nicht in jedem Fall den Gesamteindruck (E. IV. a).
UWG 1; DesG 1. Auch im Designrecht gilt die bundesgerichtliche Rechtsprechung aus dem Markenrecht, wonach der frühere Benutzer eines Zeichens sich auf sein Recht berufen kann, das Zeichen in Zukunft im gleichen Umfang wie in der Vergangenheit weiter zu gebrauchen; zudem kann er gestützt auf das UWG auch die Unterlassung jeder Beeinträchtigung durch die Gegenseite verlangen, wenn der Inhaber seine Marke unlauter verwendet (E. V. a).
UWG 3 d. Wenn eine Verwechslungsgefahr auf andere Art und Weise ausgeschlossen ist, stellt die blosse Nachmachung einer durch ein Spezialgesetz nicht geschützten Ware keinen Akt unlauteren Wettbewerbs dar. Art. 3 lit. d UWG bezweckt zu verhindern, dass ein Mitbewerber sich die Wertschätzung aneignet, die das Produkt eines Dritten geniesst. Die Verwendung der ästhetischen Idee eines Dritten ist für sich allein nicht unzulässig, solches würde vielmehr eine schutzwürdige Marktposition voraussetzen (E. V. c). [Volltext]



Juge instructeur de la Cour civile; admission partielle de la requête de mesures provisionnelles; réf. CM08.023643-122/2008

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