sic! 2002 Ausgabe 3

"Audi III". Tribunal fédéral du 6 novembre 2001

4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

CC 8. Savoir si des pièces, des témoignages ou un sondage d'opinion sont de nature à démontrer le haut degré de connaissance et d'estime dont jouit une marque et si c'est à tort que la cour cantonale a écarté ces éléments relève de l'appréciation des preuves. Ces griefs échappent donc à la cognition du Tribunal fédéral saisi d'un recours en réforme (consid. 3).
LPM 15 al. 1. La haute renommée d'une marque suppose que la marque jouisse d'une considération générale auprès d'un large public. En revanche, il n'est pas nécessaire qu'elle soit absolument unique; une position relativement exclusive suffit. Par ailleurs, il ne faut pas confondre la notoriété d'une marque avec sa haute renommée. L'image positive de la marque est donc un critère qui ne doit pas être négligé (consid. 4b).
CUP 8. L'art. 8 CUP n'offre pas une protection absolue au nom commercial, mais assure seulement que les Etats accordent la même protection à un nom commercial étranger qu'aux noms commerciaux nationaux. En Suisse, le nom d'une entreprise qui n'est pas inscrite au Registre du commerce n'est protégé qu'en cas de violation du droit au nom ou en présence d'un acte de concurrence déloyale (consid. 5b).
CC 29 al. 2; LCD 3 let. d. La notion de risque de confusion sanctionné par l'art. 29 al. 2 CC est la même que celle admise en droit de la concurrence. Il s'agit d'une notion de droit que le Tribunal fédéral apprécie librement, du moins lorsqu'il faut évaluer l'impact d'un comportement sur le grand public et non sur un cercle de personnes disposant de connaissances spécifiques dans un domaine particulier (consid. 5c).
LPM 3 al. 1 let. a. L'identité des produits et services au sens de l'art. 3 al. 1 let. a LPM ne peut pas être définie de manière générale et abstraite, mais doit être examinée au cas par cas (consid. 6e).
LPM 3 al. 1 a, b. On peut légitimement s'attendre à un degré d'attention et de discernement accru de la part d'une personne qui entend souscrire à des services bancaires ou financiers. Il n'y a donc pas lieu d'être particulièrement sévère, en particulier lorsque les marques concernées ne s'adressent pas au même cercle de consommateurs (consid. 6f). [texte complet]


4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

ZGB 8. Ob Akten, Zeugenaussagen oder Meinungsumfragen geeignet sind, den hohen Grad an Bekanntheit und Anerkennung einer Marke zu beweisen und ob die kantonale Instanz diese Elemente zu Unrecht nicht berücksichtigt hat, ist eine Frage der Beweiswürdigung. Diese Erwägungen bleiben daher der Kognition des Bundesgerichts im Berufungsverfahren entzogen (E. 3).
MSchG 15 Abs. 1. Eine Marke gilt als berühmt, wenn sie bei einem breiten Publikum allgemeine Anerkennung geniesst. Hingegen ist nicht notwendig, dass sie absolut einzigartig ist; eine relativ ausschliessliche Stellung genügt. Zudem darf die Bekanntheit einer Marke nicht mit ihrer Berühmtheit verwechselt werden. Das positive Ansehen einer Marke stellt also ein nicht zu vernachlässigendes Kriterium dar (E. 4b).
PVÜ 8. Art. 8 PVÜ gewährt Handelsnamen keinen absoluten Schutz, sondern stellt bloss sicher, dass die Mitgliedstaaten fremden Handelsnamen den gleichen Schutz wie inländischen Handelsnamen gewähren. In der Schweiz wird die nicht im Handelsregister eingetragene Firma nur im Falle einer Verletzung des Namensrechts oder bei Vorliegen einer unlauteren Handlung geschützt (E. 5b).
ZGB 29 Abs. 2; UWG 3 lit. d. Der in Art. 29 Abs. 2 ZGB enthaltene Begriff der Verwechslungsgefahr ist mit dem wettbewerbsrechtlichen identisch. Es handelt sich um einen Rechtsbegriff, der vom Bundesgericht frei überprüft werden kann, zumindest wenn die Wirkung eines Verhaltens auf das allgemeine Publikum und nicht auf einen Personenkreis mit spezifischen Kenntnissen in einem bestimmten Gebiet strittig ist (E. 5c).
MSchG 3 Abs. 1 lit. a. Die Identität von Waren und Dienstleistungen im Sinne von Art. 3 Abs. 1 lit. a MSchG kann nicht in allgemeiner und abstrakter Weise definiert werden; sie ist aufgrund der Umstände des Einzelfalls zu prüfen (E. 6e).
MSchG 3 Abs. 1 lit. a, b. Von Personen, die von Bank- oder Finanzdienstleistungen Gebrauch zu machen beabsichtigen, darf legitimerweise ein hoher Aufmerksamkeits- und Kenntnisgrad erwartet werden. Es ist daher kein strenger Massstab anzuwenden, insbesondere auch weil sich die in Frage stehenden Marken nicht an den gleichen Konsumentenkreis wenden (E. 6f). . [Volltext]



Ie Cour civile; rejet des recours en réforme des deux parties; réf. 4C.199/2001


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