sic! 2002 Ausgabe 10

"eMarket.ch". Obergericht Thurgau vom 6. Juni 2002 (nicht rechtskräftig)

4. Kennzeichenrecht

4.5 Domainnamen

MSchG 13 II; ZGB 29 II; OR 951 II; UWG 2, 3 d. Die Kennzeichnungsfunktion von Domainnamen hat zur Folge, dass diese gegenüber den rechtlich geschützten Kennzeichen Dritter den gebotenen Abstand einzuhalten haben, um Verwechslungen zu vermeiden (E. 3).
Auch bei der Kollision unterschiedlicher Zeichen (Firmen, Marken, Namen, Domainnamen) steht der vorrangige, allgemeine lauterkeits- und kennzeichenrechtliche Grundsatz der Alterspriorität (dank Gebrauch oder Eintragung) im Vordergrund (E. 4a/cc).
OR 951 II. Wer sich mit seiner Firma dem Gemeingut annähert, nimmt eine geringe Unterscheidungskraft in Kauf, solange er seiner Firma nicht mit entsprechenden Werbeanstrengungen erhöhte Verkehrsgeltung verschafft hat. (E. 4a/aa).
OR 951. Das Feststellen konkreter Firmenverwechslungen reicht allein nicht aus, um die mangelnde Unterscheidbarkeit zweier Firmen zu belegen. Der Firmenschutz hat nicht zum Ziel, jegliche entfernte Verwechslungsmöglichkeit auszuschliessen. Er strebt lediglich die Verhinderung von Verwechslungen an, denen der durchschnittliche Firmenadressat mit einer gewissen Wahrscheinlichkeit unterliegt (E. 4a/aa).
OR 956 II. Die Verwendung eines Zeichens als Domainname ist kein firmenmässiger Gebrauch (E. 4a/bb).
MSchG 13 II; ZGB 29 II. Das Zeichen «eMarket»ist beschreibend, somit gemeinfrei, und lässt sich weder marken- noch namensrechtlich monopolisieren (E. 4a/cc).
MSchG 13 II, 14. Ein Markenrecht ist gegenüber einem Domainnamen oft eine stumpfe Waffe u.a. deshalb, weil gemäss Inhalt der Website Gleichartigkeit der Produkte bestehen muss, die Website geschäftlich genutzt werden muss und gegebenenfalls ein Weiterbenutzungsrecht besteht (E. 4b/aa).
UWG 2. «Domain Name Grabbing» ist unlauter, wenn einerseits entweder eine Vielzahl fremder Kennzeichen als Second Level Domainnamen reserviert gehalten wird, oder kein erkennbares eigenes Interesse an deren Gebrauch nachgewiesen werden kann und andererseits eine unangemessene Entschädigung für deren Abtretung verlangt wird. Ein unlauteres Verhalten ist auch die Reservierung eines Domainnamens, um den Ruf eines fremden Kennzeichens auszubeuten. Demgegenüber spricht die Wahl einer Sachbezeichnung als Domainname gegen eine lauterkeitsrechtlich relevante Behinderungsabsicht, sofern die Sachbezeichnung auf den Inhalt der eigenen Website hinweist (E. 4c/aa).
ZGB 2 II. Das Angebot des Verkaufs eines Domainnamens für CHF 25000 ist nicht rechtsmissbräuchlich, wenn der Domainname beschreibend ist, keine Marken-, Firmen- oder Namensrechte eines anderen verletzt und jener seinerseits Dutzende von nicht benutzten Domainnamen reserviert hat (E. 4c/bb). . [Volltext]


4. Droit des signes distinctifs

4.5 Noms de domaine

LPM 13 II; CC 29 II; CO 951 II; LCD 2, 3 d. La fonction distinctive des noms de domaine a pour conséquence qu’ils doivent se distancier suffisamment par rapport aux signes protégés qui appartiennent à des tiers, pour éviter toute confusion (consid. 3). En cas de collision de signes différents (raisons de commerce, marques, noms, noms de domaines), la priorité se détermine en principe d’après l’ancienneté (grâce à l’utilisation ou à l’enregistrement), comme en droit des marques et en droit de la concurrence déloyale (consid. 4a/cc).
CO 951 II. Celui qui choisit pour sa raison sociale un terme proche du domaine public doit s’accommoder d’une faible force distinctive, à moins qu’il ne soit parvenu à faire de cette raison sociale un signe imposé dans le commerce grâce à une publicité suffisante (consid. 4a/aa).
CO 951. L’existence de confusions concrètes ne suffit pas en soi pour considérer que deux raisons de commerce ne se distinguent pas suffisamment. La protection des raisons de commerce n’a pas pour but d’exclure toute possibilité de confusion. Elle aspire seulement à empêcher les confusions pour lesquelles il existe une certaine probabilité (consid. 4a/aa).
CO 956 II. L’utilisation d’un signe comme nom de domaine n’est pas un usage à titre de raison de commerce (consid. 4a/bb).
LPM 13 II; CC 29 II. Le signe «eMarket» est descriptif et fait donc partie du domaine public; il ne peut être monopolisé ni comme marque ni par le droit au nom (consid. 4a/cc).
LPM 13 II, 14. Un droit de marque est souvent inopérant à l’encontre d’un nom de domaine, notamment parce qu’une similitude des produits doit ressortir du contenu du site web, que celui-ci doit être utilisé de façon commerciale et qu’il existe le cas échéant un droit dérivé d’un usage antérieur (consid. 4b/aa).
LCD 2. Le «Domain Name Grabbing» est déloyal d’une part lorsque de nombreux signes appartenant à autrui ont été enregistrés comme noms de domaine de second niveau, ou qu’un intérêt propre à leur utilisation n’est pas reconnaissable, et d’autre part lorsqu’une rémunération inappropriée est exigée pour leur cession. Un comportement déloyal distinct est réalisé lorsqu’un nom de domaine est enregistré afin d’exploiter la renommée d’un signe appartenant à autrui. En revanche, le choix d’une désignation générique ou descriptive comme nom de domaine ne constitue pas un indice d’une volonté d’obstruction, dans la mesure où cette désignation se rapporte au contenu du site (consid. 4c/aa).
CC 2 II. L’offre de transférer un nom de domaine pour 25000 CHF n’est pas abusive lorsque le nom de domaine est descriptif, ne contrefait pas une marque, une raison de commerce ou le nom d’autrui, et qu’une douzaine de noms de domaine non utilisés a été enregistrée (consid. 4c/bb). [texte complet]



Abweisung der Klage; Akten-Nr. Z1.2001.4; mitgeteilt von Fspr. P. Widmer, Bern


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