sic! 2003 Ausgabe 1

"Buchpreisbindung II". Bundesgericht vom 14. August 2002

7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

KG 4 I. Eine rechtlich erzwingbare Vereinbarung, in welcher sich der einzelne Händler u.a. verpflichtet, die von den Herstellern festgesetzten Endverkaufspreise einzuhalten, stellt im vertikalen Verhältnis eine Wettbewerbsabrede im Sinne von Art. 4 Abs. 1 KG dar (E. 2, 4). KG 5 III a. Eine Aufhebung des Preiswettbewerbs stellt in aller Regel mindestens eine erhebliche Wettbewerbsbeeinträchtigung dar, soweit sie Güter mit einem wesentlichen Marktanteil (hier: 90%) betrifft (E. 5).
KG 5 III a. Vertikale Preisbindungen sind als eine horizontale Abrede im Sinne von Art. 5 Abs. 3 lit. a KG anzusehen, wenn sie dazu führen, dass alle Händler den von Hersteller festgesetzten Preis einhalten und dieses Gleichverhalten nicht auf exogene Marktfaktoren zurückzuführen ist, die Einführung der vertikalen Preisbindung koordiniert erfolgt (in casu an einer Generalversammlung des Verbandes der Hersteller und Händler beschlossen wird), der bewusste Wunsch und das erklärte Ziel der Mehrheit der Händler es ist, den Preiswettbewerb auf der Stufe der Endabnehmer auszuschalten sowie die konkrete Ausgestaltung bestimmter Institutionen (in casu: gemeinsamer Preisbindungstreuhänders) koordinierend wirkt und die Ausgestaltung des Schiedsgerichts demselben horizontal abgestimmten, koordinierenden Mechanismus folgt (E. 6).
KG 5 III a. Bei der Bestimmung des sachlich relevanten Marktes stellt sich die Frage, ob die buchhändlerische Leistung oder die (mit einem bestimmten Titel austauschbaren) Bücher den relevanten Markt bilden (offen gelassen, E. 7.3.3 und 7.3.4).
KG 5 III a. Bei einer horizontalen Preisabrede kann die Vermutung der Wettbewerbsbeseitigung durch den Nachweis widerlegt werden, dass auf einem konkreten Markt der Preis nicht der allein entscheidende Wettbewerbsparameter ist, und es daher trotz dessen Ausschaltens aufgrund anderer Faktoren (z.B. Qualität) noch zu einem – wenn auch allenfalls erheblich beeinträchtigten – Wettbewerb kommt (E. 8).
KG 5 III a. Hat auf dem betroffenen Markt die Qualität nebst dem Preis eine erhebliche Bedeutung, so beseitigt eine Ausschaltung des Preiswettbewerbs nicht zwangsläufig den Wettbewerb an sich (E. 9).
KG 5 III a. Schwankungen im Bestand der Marktteilnehmer und ihren Marktanteilen sprechen für die Existenz von (zumindest) wirksamem (Teil-)Wettbewerb (E. 9.5.5).
KG 5 III a. Vorbringen, wonach eine Preisbindung die Herstellungskosten für weniger leicht verkäufliche Titel senke, die Zahl und Vielfalt der erhältlichen Titel erhöhe und durch die Erhöhung der Zahl der verfügbaren Fachbuchtitel zur Verbreitung von technischem und beruflichem Wissen beitrage, sind unter Art. 5 Abs. 2 lit. a KG beachtlich (E. 10.3).
KG 5 III a. Eine Abrede ist dann notwendig im Sinne von Art. 5 Abs. 2 lit. a KG, wenn das mildeste und verhältnismässigste Mittel gewählt wird, um zu den gewünschten Effizienzvorteilen zu gelangen (E. 10.4).
KG 5 III a. Um aus Gründen wirtschaftlicher Effizienz gerechtfertigt zu sein, darf eine Wettbewerbsabrede nicht zur Abschottung des schweizerischen Markts führen (E. 10.5). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

LCart 4 I. Un accord ayant force obligatoire, à teneur duquel chaque commerçant s’oblige entre autres à respecter des prix de revente fixés par les fabricants, constitue un accord vertical en matière de concurrence au sens de l’art. 4 al. 1 LCart (consid. 2, 4).
LCart 5 III a. Une suppression de la concurrence en matière de prix constitue, du moins en règle générale, une restriction importante de la concurrence, dans la mesure où elle touche des produits représentant une très grande part de marché (en l’espèce: 90%) (consid. 5).
LCart 5 III a. La fixation des prix de revente constitue un accord horizontal au sens de l’art. 5 al. 3 let. a LCart lorsqu’elle entraîne le respect par tous les commerçants des prix fixés par les producteurs et que ce comportement uniforme n’est pas dû à des facteurs exogènes, que l’introduction de la fixation des prix de revente a lieu de façon coordonnée (en l’espèce décidée à l’issue d’une assemblée générale de l’association des producteurs et commerçants), que le vœu manifeste et le but affirmé de la majorité des commerçants est d’éliminer la concurrence en matière de prix au niveau des consommateurs finaux, que l’organisation concrète de certaines institutions (en l’espèce: fiduciaires en commun) a pour effet de coordonner leurs actions, et que l’organisation du tribunal arbitral présente le même mécanisme de concertation et de coordination horizontales (consid. 6).
LCart 5 III a. Lors de la détermination du marché pertinent, il faut se demander s’il est constitué par les services de librairie ou par les livres (substituables par rapport à un titre déterminé) (question laissée ouverte, consid. 7.3.3 et 7.3.4).
LCart 5 III a. En cas d’accord horizontal en matière de prix, la présomption de suppression de la concurrence peut être renversée en prouvant que sur un marché concret le prix ne constitue pas le seul paramètre décisif en matière de concurrence et que, malgré sa suppression, il subsiste par conséquent une concurrence – même significativement restreinte – compte tenu d’autres facteurs (par ex. la qualité) (consid. 8).
LCart 5 III a. Si, à l’instar du prix, la qualité revêt une grande importance sur le marché concerné, une élimination de la concurrence en matière de prix n’entraîne pas nécessairement la suppression de la concurrence en tant que telle (consid. 9).
LCart 5 III a. Les fluctuations du nombre d’intervenants sur le marché et de leurs parts de marché plaident en faveur de l’existence d’une concurrence (partielle) efficace (du moins) (consid. 9.5.5).
LCart 5 III a. Doivent être prises en considération sous l’angle de l’art. 5 al. 2 let. a LCart les allégations selon lesquelles un accord en matière de prix permet de baisser les coûts de fabrication de titres que l’on peut vendre moins facilement, d’augmenter le nombre et la diversité des titres disponibles et de contribuer à la diffusion de connaissances techniques et professionnelles grâce à l’augmentation du nombre de titres disponibles en matière de littérature spécialisée (consid. 10.3).
LCart 5 III a. Selon l’art. 5 al. 2 let. a LCart, un accord n’est nécessaire que si les moyens les moins dommageables et les plus proportionnés sont mis en oeuvre pour obtenir les avantages souhaités en matière d’efficacité économique (consid. 10.4).
LCart 5 III a. Pour être justifié par des motifs d’efficacité économique, un accord en matière de concurrence ne doit pas entraîner un cloisonnement du marché (consid. 10.5). [texte complet]



II. Öffentlichrechtliche Abteilung; Teilweise Gutheissung der Beschwerde; Akten-Nr. 2A.298/2001 und 2A.299/2001


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