sic! 2003 Ausgabe 4

"Schlumpagner". Bundesgericht vom 24. September 2002

4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

V vom 14. Mai 1974 Schweiz-Frankreich über den Schutz von Herkunftsangaben, Ursprungsbezeichnungen und anderen geographischen Bezeichnungen 2. Die Herkunftsangabe «Champagne» ist in der Schweiz ausschliesslich französischen Waren und Erzeugnissen vorbehalten. Ferner ist der Name «Champagne» gegenüber dem Gebrauch für nicht aus der Champagne stammende Weine ausschliesslich geschützt (E. 1.1-1.2).
V vom 14. Mai 1974 Schweiz-Frankreich über den Schutz von Herkunftsangaben, Ursprungsbezeichnungen und anderen geographischen Bezeichnungen 2 I, 4 II. Der Schutz von Herkunftsangaben umfasst auch adjektivische Abwandlungen sowie Übersetzungen; entsprechend ist das Adjektiv «champenois» oder «champagnoise» sowie das deutsche Wort «Champagner» für Schaumweine geschützt (E. 1.3-2).
V vom 14. Mai 1974 Schweiz-Frankreich über den Schutz von Herkunftsangaben, Ursprungsbezeichnungen und anderen geographischen Bezeichnungen 5; MSchG 3. Auch der Gebrauch von Bezeichnungen, die mit den geschützten Herkunftsangaben verwechselbar sind, ist verboten. Die Verwechslungsgefahr beurteilt sich nach den gleichen Kriterien wie in den anderen Gebieten des Kennzeichenrechts, insbesondere wie im Markenrecht, weil Herkunftsangaben die damit gekennzeichneten Waren einem Land, Gegend oder Ortschaft zuordnen und deshalb gegen Kennzeichen, die eine falsche Vorstellung über die Herkunft der Waren wecken, zu schützen sind (E. 2-2.1).
MSchG 3. Die Verwechslungsgefahr kann sich aus dem Klang, der Bildwirkung oder dem Sinngehalt in nur einer Landessprache ergeben. Die Verwechslungsgefahr zwischen den deutschen Wörtern «Schlumpagner» und «Champagner» ist wegen des ähnlichen Klangs zu bejahen. Insbesondere der in der deutschen Sprache ungebräuchliche Wortbestandteil «pagner» führt zu einer Assoziation mit dem Wort «Champagner»; entsprechend ist bei «champenoise» und «schlumpenoise» eine Verwechslungsgefahr zu bejahen (E. 2.1-2.3).
MSchG 2 d. Zeichen, die gegen geltendes Recht - wie den Staatsvertrag zwischen Frankreich und der Schweiz über den Schutz von Herkunftsangaben - verstossen, sind vom Markenschutz ausgeschlossen, weshalb die Marken «Schlumpagner» und «Schlumpenoise» nichtig sind (E. 2.4).
MSchG 60. Die Publikation eines Urteils in einer Tageszeitung ist dann zulässig, wenn eingetretene Störungen beseitigt werden sollen und damit die verletzte Partei ihre Kundschaft halten kann, was unter Umständen eine vorbeugende Urteilspublikation rechtfertigt. Ist eine widerrechtliche Marke nie benutzt worden und damit keine Markenverwirrung eingetreten, ist eine Urteilspublikation unzulässig (E. 3).
OG 157, 159 VI. Falls das BGer das Urteil in der Sache ändert, kann es die Kosten des kantonalen Verfahrens und die Parteientschädigung anders festsetzen. Bei Abweisung einer Berufung ohne Veränderung des angefochtenen Urteils ist keine Neuverteilung der Kosten möglich (E. 4). [Volltext]


4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

Traité du 14 mai 1974 entre la Suisse et la France sur la protection des indications de provenance, des appellations d'origine et d'autres dénominations géographiques 2. En Suisse, l'indication de provenance «Champagne» est exclusivement réservée aux produits et marchandises français. En outre, le nom «Champagne» est exclusivement protégé contre son utilisation pour des vins qui ne proviennent pas de la région de Champagne (consid. 1.1-1.2).
Traité du 14 mai 1974 entre la Suisse et la France sur la protection des indications de provenance, des appellations d'origine et d'autres dénominations géographiques 2 I, 4 II. La protection d'indications de provenance englobe également des adjectifs ainsi que des traductions; il s'ensuit que l'adjectif «champenois» ou «champagnoise» ainsi que le terme allemand «Champagner» pour des vins mousseux sont protégés (consid. 1.3-2).
Traité du 14 mai 1974 entre la Suisse et la France sur la protection des indications de provenance, des appellations d'origine et d'autres dénominations géographiques 5, LPM 3. Est également interdite l'utilisation de dénominations qui entraînent un risque de confusion avec les indications de provenance protégées. Le risque de confusion s'apprécie selon les mêmes critères que ceux applicables dans d'autres domaines du droit des signes distinctifs, notamment en droit des marques, car les indications de provenance font référence au pays, à la région ou au lieu d'où proviennent les produits et doivent par conséquent être protégées contre les signes qui suscitent une fausse impression sur la provenance des produits (consid. 2-2.1).
LPM 3. Le risque de confusion peut résulter de l'effet auditif, de l'effet visuel ou de la signification dans une des langues nationales. Le risque de confusion entre les mots allemands «Schlumpagner» et «Champagner» doit être admis en raison de leur effet auditif similaire. C'est notamment l'élément «pagner», quasiment inutilisé en langue allemande, qui suscite une association avec le mot «Champagner»; pour les mêmes motifs, le risque de confusion entre «champenoise» et «schlumpenoise» doit être admis (consid. 2.1-2.3).
LPM 2 d. Les signes contraires au droit en vigueur sont exclus de la protection comme marques. En l'occurrence, les marques «Schlumpagner» et «Schlumpenoise» sont contraires au traité entre la France et la Suisse sur la protection des indications de provenance. Elles sont par conséquent nulles (consid. 2.4).
LPM 60. La publication d'un jugement dans un journal quotidien doit être ordonnée lorsqu'elle tend à la cessation du trouble et qu'elle permet à la partie touchée de conserver sa clientèle, ce qui peut justifier une publication du jugement à titre préventif. La publication du jugement ne doit en revanche pas être ordonnée lorsqu' une marque illicite n'a jamais été utilisée et qu'il n'en est par conséquent résulté aucun risque de confusion avec une autre marque (consid. 3).
OJ 157, 159 VI. Lorsque le TF procède à une modification matérielle du jugement, il peut arrêter différemment les frais de la procédure cantonale ainsi que les dépens. Lors du rejet d'un recours sans modification du jugement attaqué, une nouvelle répartition des frais n'est pas possible (consid. 4). [texte complet]



I. Zivilabteilung; Abweisung der Berufung und Anschlussberufung; Akten Nr. 4C.34/2002.


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