sic! 2003 Ausgabe 12

"Seltsame Methoden". Bundesgericht vom 8. August 2003

3. Persönlichkeits- und Datenschutzrecht

ZGB 28 II. Der Informationsauftrag der Presse kann die Verbreitung wahrer Tatsachen über eine Person rechtfertigen, soweit diese nicht dem Geheim- und Privatbereich entstammen und die Form der Darstellung nicht unnötig verletzend ist. Eine Interessenabwägung ist aber stets unentbehrlich. Ein Eingriff in die Persönlichkeit durch die Presse ist nur bei Vorliegen eines triftigen Grundes gerechtfertigt (E. 3.1).
ZGB 28 II; BV 30 III; EMRK 6 I. Da die Gerichtsberichterstattung der mittelbaren Gerichtsöffentlichkeit dient, besteht an ihr in allen Instanzen ein erhebliches öffentliches Interesse. Insbesondere im Strafprozess erfolgt die Berichterstattung in der Regel anonymisiert, weil eine Ausbreitung der persönlichen Verhältnisse in die Privat- und Geheimsphäre eingreifen und zudem die Unschuldsvermutung verletzen kann. Bei Personen der Zeitgeschichte kann eine Namensnennung jedoch gerechtfertigt sein (E. 3.2).
ZGB 28 II. Die fragliche Zeitungsnotiz gibt lediglich den Inhalt eines Urteils wieder und stellt damit eine Verbreitung wahrer Tatsachen dar. Weil sie überdies kurz und an unauffälliger Stelle platziert war, ist auch die Form der Darstellung nicht zu beanstanden (E. 4.1).
ZGB 28 II. Dass eine Zeitung - wie vorliegend - in eigener Sache berichtet, ist als notwendige Begleiterscheinung der Gerichtsberichterstattung hinzunehmen (E. 4.2).
ZGB 28 II. Die zu beurteilende Berichterstattung wäre ohne Namensnennung für den Durchschnittsleser nicht nachvollziehbar gewesen. Da der Kläger ausserdem relativ prominent ist und damit zu den Personen der Zeitgeschichte zählt, war eine Gerichtsberichterstattung unter Namensnennung gerechtfertigt (E. 3.2, 4.3, 4.4). [Volltext]


3. Protection de la personnalité et protection des données

CC 28 II. La mission d'information de la presse peut justifier la propagation de faits exacts au sujet d'une personne, pour autant que ceux-ci ne ressortissent pas au domaine secret ou privé et que la forme du compte-rendu ne soit pas inutilement blessante. A cet égard, il est cependant indispensable de procéder toujours à une pesée des intérêts en présence. Une atteinte à la personnalité par voie de presse n'est justifiée qu'en présence d'un motif fondé (consid. 3.1).
CC 28 II; Cst. 30 III; CEDH 6 I. Dans la mesure où la chronique judiciaire permet indirectement d'assurer la publicité des débats, elle revêt un intérêt public particulier à chaque degré de juridiction. En procédure pénale notamment, la chronique judiciaire est rédigée de manière anonyme. Le fait de propager les informations relatives à la situation personnelle de l'accusé porte en effet atteinte au domaine secret et privé et peut entraîner une violation de la présomption d'innocence. S'agissant toutefois de personnalités de l'histoire contemporaine, l'indication du nom peut être justifiée (consid. 3.2).
CC 28 II. L'article litigieux ne rend compte que du contenu du jugement et se résume ainsi à propager des faits exacts. La forme du compte-rendu ne prête pas non le flanc à la critique, car l'article était bref et publié à un endroit discret (consid. 4.1).
CC 28 II. Le fait qu'un journal fasse un compte-rendu dans une affaire qui le concerne, comme en l'espèce, doit être accepté comme une conséquence nécessaire de la chronique judiciaire (consid. 4.2).
CC 28 II. Sans indication du nom, le compte-rendu litigieux n'aurait pas été compréhensible pour le lecteur moyen. Le demandeur étant par ailleurs relativement connu et comptant ainsi parmi les personnalités de l'histoire contemporaine, une chronique judiciaire mentionnant son nom était justifiée (consid. 3.2, 4.3, 4.4). [texte complet]



II. Zivilabteilung; Gutheissung der Berufung; Akten-Nr. 5C.104/2003


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