sic! 2010 Ausgabe 3

«Registerhaie». Bundesgericht vom 1. Oktober 2009

7. Wettbewerbsrecht

7.1 Lauterkeitsrecht

UWG 10 II c. Der Zweck von Art. 10 Abs. 2 lit. c UWG liegt im Schutz des Ansehens der Schweiz im Ausland, weshalb der Gesetzgeber dem Bund ein Klagerecht bei UWG-Verstössen eingeräumt hat (E. 5).
UWG 9 I, 10 II c; IPRG 136. Die Aktivlegitimation ist nach denjenigen materiellrechtlichen Normen zu beurteilen, auf die der geltend gemachte Anspruch gestützt wird. Da sich das anwendbare Recht im internationalen Verhältnis nach dem Marktauswirkungsprinzip bestimmt und sich das Angebot der Beschwerdeführerin nur an Abnehmer im Ausland richtet, sind die im Ausland ansässigen Personen grundsätzlich nicht berechtigt, Ansprüche gemäss dem schweizerischen UWG durchzusetzen (E. 6.1-6.3).
IPRG 136 III, 133 III; UWG 3 I b. Soweit kein anderer vorbestehender Vertrag verletzt wurde, kommt schweizerisches Lauterkeitsrecht nicht gestützt auf Art. 136 Abs. 3 IPRG in Verbindung mit Art. 133 Abs. 3 IPRG zur Anwendung, wenn sich nur die Frage stellt, ob Formularverträge auf unlautere Weise abgeschlossen wurden (E. 6.4).
IPRG 136. Es liegt keine relevante Auswirkung auf den Schweizer Markt vor, wenn sich unlautere Geschäftsmethoden unter Schweizer Flagge im Ausland indirekt auf die Stellung von Schweizer Wettbewerbern auswirken können (E. 6.5.1).
UWG 10 II c. Mit Art. 10 Abs. 2 lit. c UWG räumt der Gesetzgeber dem Bund ein ziviles Klagerecht ein, weshalb sich die Klageberechtigung nach dem Recht beurteilt, welches das internationale Privatrecht als anwendbar bezeichnet (E. 6.5.2).
UWG 10 II c, 10 I, 9 I; IPRG 18, 13, 136. Die Auslegung von Art. 10 Abs. 2 lit. c UWG ergibt, dass es sich hierbei um eine loi d’application immédiate handelt, welche zwingend anzuwenden ist und dem Bund unter den genannten Voraussetzungen ein Klagerecht einräumt (E. 6.6.1-6.6.2.2).
UWG 10 II c, 2-8; IPRG 18, 13, 136. Das schweizerische Lauterkeitsrecht erheischt zwingende Anwendung, wenn der Bund gestützt auf Art. 10 Abs. 2 lit. c UWG im öffentlichen Interesse Klage erhebt (E. 6.2.2.3).
UWG 10 II c. Dem Bund kommt ein grosses Ermessen zu, ob er eine Klage zum Schutz des Ansehens der Schweiz als erforderlich erachtet. Der Nachweis einer Vielzahl von Beschwerden stellt hierbei ein gewichtiges Indiz dar, wobei es nicht auf deren Begründetheit ankommt (E. 7).
UWG 9 I, 10 II c. Obschon die Verletzung bzw. Bedrohung in wirtschaftlichen Interessen auch eine Voraussetzung des Klagerechts darstellt, handelt es sich jedoch dabei um eine materielle Anspruchsvoraussetzung, die erst zusammen mit der Beurteilung des lauterkeitsrechtlichen Tatbestands geprüft wird (E. 8).
UWG 3 I b. Bei einer geringen durchschnittlichen Aufmerksamkeit und Erfahrung der angesprochenen Verkehrkreise bezüglich Dokumenten mit juristischem Inhalt besteht eine Irreführungsgefahr, wenn im Formular nicht klar zwischen unentgeltlichem und entgeltlichem Teil der Dienstleistung unterschieden wird und zwei separate Unterschriftsfelder fehlen (E. 9.1-9.1.5).
UWG 9 I, 3 I b. Wenn Kunden aufgrund täuschenden Verhaltens dazu gebracht werden, finanzielle Verpflichtungen einzugehen, sind sie in ihren wirtschaftlichen Interessen bedroht bzw. verletzt, unabhängig davon, ob sie sich auf einen Willensmangel gemäss Art. 23 ff. OR berufen können (E. 9.2).
UWG 9 I a, 3 I b. Ein Verbot, Formulare zu verwenden, in denen nicht «klar» zwischen der entgeltlichen und der unentgeltlichen Leistung unterschieden wird, ist nicht hinreichend präzise umschrieben. Zulässig ist es, mittels tatsächlichen Merkmalen zu umschreiben, wie die zu treffende Unterscheidung bzw. Aufklärung vorzunehmen ist. Das Erfordernis zwei Unterschriftsfelder vorzusehen, kann einer Irreführung über die angeblich ausschliessliche Unentgeltlichkeit des Angebots entgegenwirken (E. 11).
UWG 9 II, 10 II c. Im Falle der Klage des Bundes gemäss Art. 10 Abs. 2 lit. c UWG stellt namentlich die Urteilsveröffentlichung im Ausland ein geeignetes und erforderliches Mittel dar, um einer Beeinträchtigung des Ansehens der Schweiz im Ausland entgegenzutreten. Die Beschränkung der Urteilsveröffentlichung auf Länder, aus denen Beanstandungen eingegangen sind, ist nicht willkürlich (E. 13). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.1 Concurrence déloyale

LCD 10 II c. Le but de l’art. 10 al. 2 lit. c LCD réside dans la protection de la réputation de la Suisse à l’étranger, raison pour laquelle le législateur a accordé la légitimation active à la Confédération en cas de violations de la LCD (consid. 5).
LCD 9 I, 10 II c; LDIP 136. La légitimation active est définie selon les dispositions de droit matériel sur lesquelles repose le droit que l’on fait valoir. En matière internationale, puisque le droit applicable se détermine d’après le principe de l’effet direct sur le marché et que l’offre de la recourante s’adresse exclusivement à des acheteurs à l’étranger, les personnes qui résident à l’étranger ne sont en principe pas légitimées à se prévaloir du droit suisse de la concurrence déloyale (consid. 6.1-6.3).
LDIP 136 III, 133 III; LCD 3 I b. A moins qu’il n’y ait violation d’un autre contrat préexistant, le droit suisse de la concurrence déloyale n’est pas applicable selon l’art. 136 al. 3 LDIP en relation avec l’art. 133 al. 3 LDIP lorsque se pose uniquement la question de savoir si des contrats préformés ont été conclus de manière déloyale (consid. 6.4).
LDIP 136. Il n’y a aucun effet déterminant sur le marché suisse lorsque des méthodes déloyales de commerce sous pavillon suisse à l’étranger peuvent avoir des conséquences de manière indirecte sur la position des concurrents suisses (consid. 6.5.1).
LCD 10 II C. L’art. 10 al. 2 lit. c LCD accorde à la Confédération le droit d’intenter des actions civiles; la légitimation active se détermine d’après le droit applicable qui est désigné selon les règles du droit international privé (consid. 6.5.2).
LCD 10 II c, 10 I, 9 I; LDIP 18, 13, 136. L’art. 10 al. 2 lit. c LCD est une loi d’application immédiate de nature impérative, qui donne à la Confédération le droit d’agir aux conditions prévues (consid. 6.6.1-6.6.2.2).
LCD 10 II c, 2-8; LDIP 18, 13, 136. Lorsque la Confédération ouvre action dans l’intérêt public sur la base de l’art. 10 al. 2 lit. c LCD, le droit suisse de la concurrence déloyale s’applique impérativement (consid. 6.2.2.3).
LCD 10 II c. La Confédération dispose d’un large pouvoir d’appréciation lorsqu’elle considère nécessaire d’agir pour protéger la réputation de la Suisse. A cet égard, un indice important réside dans la preuve de l’existence d’un grand nombre de plaintes, sans qu’il soit nécessaire qu’elles soient fondées (consid. 7).
LCD 9 I, 10 II c. Bien que l’existence d’une atteinte à des intérêts économiques (atteinte qui peut être actuelle ou imminente) soit une condition du droit d’agir, il s’agit là d’une condition de droit matériel qui sera examinée seulement lorsque l’on appréciera si les éléments constitutifs d’un acte de concurrence déloyale sont réunis (consid. 8).
LCD 3 I b. Lorsque les consommateurs concernés font preuve d’une attention et d’une expérience moindre pour des documents juridiques, il existe un danger de tromperie lorsque la partie gratuite des services n’est pas clairement différenciée de celle qui est payante sur le formulaire et qu’il manque deux champs de signature séparés (consid. 9.1-9.1.5).
LCD 9 I, 3 I b. Lorsque des clients se sont engagés financièrement à cause d’un comportement trompeur, leurs intérêts économiques sont menacés ou violés, et ce indépendamment de la question de savoir s’ils peuvent invoquer un vice du consentement selon les art. 23 ss CO (consid. 9.2).
LCD 9 I a, 3 I b. Une interdiction d’utiliser des formulaires dans lesquels il n’est pas fait une différenciation «claire» entre les services payants et ceux qui sont gratuits n’est pas formulée de manière suffisamment précise. Il faut la décrire à l’aide de caractéristiques supplémentaires sur la manière dont la différenciation ou la clarification doit être faite. L’exigence des deux champs de signature peut empêcher une tromperie sur le fait que l’offre serait soi-disant entièrement gratuite (consid. 11).
LCD 9 II, 10 II c. Lorsque la Confédération agit sur la base de l’art. 10 al. 2 lit. c LCD, la publication du jugement à l’étranger, notamment, représente un moyen convenable et nécessaire pour combattre une atteinte à la réputation de la Suisse à l’étranger. Il n’est pas arbitraire de limiter la publication du jugement aux pays dans lesquels des réclamations ont été formulées (consid. 13). [texte complet]



I. Zivilrechtliche Abteilung; teilweise Gutheissung der Beschwerde, soweit darauf eingetreten; Akten-Nr. 4A_106/2009

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