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"Montessori". Bundesgericht vom 3. November 2003
4. Kennzeichenrecht
4.1 Marken
MSchG 2 a. Freizeichen werden von den massgebenden Verkehrskreisen nicht mehr als spezifische Herkunfts- oder Produktbezeichnungen verstanden, sondern sind in deren Verständnis zu reinen Sach- oder Gattungsbezeichnungen degeneriert (E. 3.1).
MSchG 2 a. Die Freizeichenbildung beurteilt sich für Waren und Dienstleistungen nach denselben generell-abstrakten Kriterien; individuell-konkrete Differenzierungen können sich jedoch aus produktspezifischen Gründen rechtfertigen (E. 3.2).
MSchG 2 a. Bei der Beurteilung der Freizeichenbildung ist zwischen registrierten und nicht registrierten Zeichen zu unterscheiden: Bei registrierten Zeichen ist die Umwandlung einer Marke in ein Freizeichen abgeschlossen, wenn alle an der Herstellung, dem Vertrieb und dem Erwerb der Ware bzw. der Inanspruchnahme der Dienstleistung beteiligten Kreise das Zeichen nicht mehr als Hinweis auf einen bestimmten Geschäftsbetrieb bzw. eine spezifische Ware oder Dienstleistung ansehen, sondern als Waren- oder Gattungsname. Bei nicht registrierten Zeichen ist die Umwandlung eines markenfähigen Zeichens in ein Freizeichen abgeschlossen, wenn nur ein bestimmter Kreis, etwa die Fachleute oder die Abnehmer, es allgemein als Gattungsbezeichnung verwenden (E. 3.3).
MSchG 2 a. Mit den Beweisangeboten der beweisbelasteten Partei hätte nicht nachgewiesen werden können, dass «Montessori» in den Bereichen Erziehung und Ausbildung in der Schweiz zu einem Freizeichen geworden ist, weshalb sie nicht abgenommen werden mussten (E. 3.4).
ZGB 2. Eine Rechtsverwirkung wegen verzögerter Rechtsausübung ist nur mit Zurückhaltung anzunehmen; zufolge widersprüchlichen Verhaltens verwirken bloss Abwehransprüche bestimmter Personen, es tritt kein umfassender Rechtsuntergang ein (E. 4.2, 4.3).
[Volltext]
4. Droit des signes distinctifs
4.1 Marques
LPM 2 a. Les signes libres sont ceux que les milieux concernés ne perçoivent plus comme l'indication de provenance d'une entreprise déterminée ou comme la désignation d'un produit spécifique, mais comme de pures dénominations génériques ou descriptives (consid. 3.1).
LPM 2 a. La formation de signes libres en relation avec des produits ou des services s'apprécie selon les mêmes critères généraux et abstraits; des distinctions de nature individuelle et concrète peuvent toutefois se justifier pour des motifs liés aux spécificités du produit (consid. 3.2).
LPM 2 a. Pour déterminer si l'on est en présence d'un signe devenu libre, il faut distinguer suivant que le signe est enregistré ou non: s'agissant de signes enregistrés, la conversion d'une marque en un signe libre est parachevée lorsque tous les cercles impliqués dans la fabrication, la distribution et l'acquisition du produit ou de la prestation de services ne considèrent plus le signe comme étant une indication sur une entreprise particulière ou un produit ou service spécifique, et qu'ils le perçoivent comme étant le nom du produit ou une désignation générique. S'agissant d'un signe non enregistré mais susceptible d'être protégé comme marque, la dégénérescence en un signe libre est déjà parachevée lorsqu'il est généralement utilisé comme désignation générique même dans un seul cercle spécifique, p.ex. celui des spécialistes ou celui des consommateurs (consid. 3.3).
LPM 2 a. Les preuves offertes par la partie qui en avait le fardeau n'auraient pas suffi à prouver qu'en Suisse, «Montessori» serait devenu un signe libre en matière d'éducation et de formation, et doivent donc être écartées (consid. 3.4).
CC 2. La péremption d'un droit en raison de son exercice tardif ne doit être admise qu'avec retenue; la péremption d'un droit à raison d'un comportement contradictoire ne fait pas disparaître le droit dans son ensemble, mais empêche seulement certaines personnes d'exercer en justice des actions défensives (consid. 4.2, 4.3).
[texte complet]
I. Zivilabteilung; Abweisung der Berufung; Akten-Nr. 4C.165/2003
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