sic! 2004 Ausgabe 5

"Tripp Trapp III". Bundesgericht vom 20. Januar 2004

4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

MSchG 11 II. Als rechtserhaltend gilt der Gebrauch einer Marke in einer von der Eintragung nicht wesentlich abweichenden Form, wenn der Verkehr das abweichend benutzte Zeichen auch bei Wahrnehmung der Unterschiede aus dem Gesamteindruck mit der eingetragenen Marke gleichsetzt und in der benutzten Form noch dieselbe Marke sieht. Abzulehnen als allgemeiner Grundsatz ist, dass ein eingetragenes Kombinationszeichen bereits dann als rechtserhaltend benutzt anzusehen ist, wenn der Zeicheninhaber nur den kennzeichnungskräftigen Wortbestandteil benutzt; vielmehr sind stets die Verhältnisse des konkreten Falls massgebend (E. 2.3, 2.4).
MSchG 3 II b; PVÜ 6bis. Notorisch bekannt ist eine Marke, wenn sie auch in der Schweiz in mindestens einem der massgebenden Verkehrskreise allgemein als Herkunfts- oder Individualisierungszeichen verstanden wird und in dieser Funktion einem geläufigen Verständnis entspricht. Hängt die Notorietät aber von der Verbreitung des Zeichens und dessen markenmässigen Zuordnung innerhalb eines Verkehrskreises ab, definiert sie sich im Wesentlichen durch quantitative Kriterien. Dabei spricht der Ausnahmecharakter der Norm, Abweichungen vom Eintragungsprinzip nur mit Zurückhaltung zuzulassen, für einen eher hohen Prozentsatz der erforderlichen Bekanntheit. Als Richtwert scheint angemessen, den Bekanntheitsgrad im massgebenden Verkehrskreis im Regelfall auf über 50% anzusetzen und tiefere Werte nur unter besonderen Umständen des Einzelfalls genügen zu lassen (E. 4.1-4.8).
MSchG 3 I b; PVÜ 6bis; TRIPS 16 III. Die für einen über die Warengleichartigkeit hinausgehenden Zeichenschutz nach Art. 16 Abs. 3 TRIPS erforderliche Gefahr einer markenverletzenden Assoziation kann sich auch aus einem ein breites Gesamtangebot dominierenden Produkt ergeben (E. 4.9).
MSchG 11. Unter markenmässigem Gebrauch wird nach geltendem Recht der Gebrauch der Marke im Zusammenhang mit den beanspruchten Waren oder Dienstleistungen verstanden; der produktbezogene Gebrauch der Marke im Gegensatz zum rein unternehmensbezogenen, ausschliesslich firmenmässigen Gebrauch der Marke. Ein Anbringen der Marke auf der Ware oder deren Verpackung selbst ist nach geltendem Recht nicht erforderlich. Der Zusammenhang von Marke und Produkt kann auch durch Verwendung des Kennzeichens als Domainnamen zum Angebot der Produkte und zur Benennung der Vertragshändler auf der entsprechenden Website hergestellt werden. (E. 5). [Volltext]


4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

LPM 11 II. Le droit à la marque est validé par un usage sous une forme qui ne s’écarte pas essentiellement de la marque enregistrée lorsque le public juge que le signe utilisé dans cette forme divergente équivaut à la marque enregistrée, en d’autres termes y voit la même marque, même si des différences dans l’impression d'ensemble sont perçues. A cet égard, on ne peut pas ériger en principe général que le droit à la marque sur un signe combiné serait validé lorsque le titulaire en utilise uniquement l'’lément verbal distinctif. Au contraire, les circonstances du cas concret sont toujours déterminantes (consid. 2.3, 2.4).
LPM 3 II b; CUP 6bis. Une marque est notoirement connue lorsqu'elle est généralement considérée, par au moins l'un des milieux concernés déterminants, comme étant aussi un signe distinctif en Suisse, et qu’elle soit aisément perçue comme telle dans ses fonctions d’indication de provenance ou d'individualisation. Mais si la notoriété d'un signe dépend de sa diffusion et de sa perception comme marque dans un cercle d’intéressés, elle se définit pour l'essentiel par des critères quantitatifs. A cet égard, les exceptions au principe de l'enregistrement devant être admises avec retenue, le caractère exceptionnel de la norme plaide en faveur d'un pourcentage plutôt élevé de la notoriété requise. A titre de valeur de référence, il semble raisonnable de fixer le degré de notoriété au sein du milieu déterminant à plus de 50% et de ne considérer les valeurs inférieures comme suffisantes qu'au regard des circonstances particulières du cas d'espèce (consid. 4.1-4.8).
LPM 3 I b; CUP 6bis, TRIPS 16 III. Le risque d'association nécessaire à l’application de l’art. 16 al. 3 TRIPS pour une protection allant au-delà de la similitude des produits peut aussi résulter de ce qu'un produit domine une large palette d'offres (consid. 4.9).
LPM 11. Selon le droit en vigueur, l'usage de la marque est celui qui a lieu en rapport avec les produits ou services revendiqués, soit l’usage qui se rapporte à un produit et non uniquement à une entreprise, à l'exclusion de l'usage de la marque en tant que raison de commerce. L'apposition de la marque sur le produit ou sur son emballage n'est pas nécessaire selon le droit actuel. Le rapport entre la marque et le produit peut être créé en utilisant le signe distinctif comme nom de domaine d’un site Internet destiné à l'offre des produits et à l’indication des revendeurs (consid. 5). [texte complet]



II. Zivilabteilung; Abweisung der Berufung; Akten-Nr. 4C.229/2003

Fenster schliessen