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"Jahrmarktveranstaltung". Bundesgericht vom 4. Juni 2004
7. Wettbewerbsrecht
7.1 Lauterkeitsrecht
UWG 23, 3 a, 9 I. Der von einer juristischen Person einmal gestellte Strafantrag
gem. Art. 23 UWG hat auch nach deren Löschung im Handelsregister noch
Bestand (E. 2).
UWG 3 a. Die Bezeichnung eines eher unbedeutenden und dennoch grosssprecherisch
als «Champions Night» angepriesenen Boxmeetings als «Jahrmarktveranstaltung»
ist nicht unnötig verletzend. Unnötig verletzend ist eine Äusserung
nur, wenn sie angesichts des Sachverhalts, der damit beschrieben oder bewertet
wird, weit über das Ziel hinaus schiesst, völlig sachfremd oder
unsachlich, mithin unhaltbar ist (E. 3.1).
UWG 3 a. Der für den Durchschnittsleser erkennbar nur umgangssprachlich
und nicht im Sinne einer strafbaren Handlung, sondern für einen minder
gravierenden «Beschiss» verwendete Ausdruck «Betrug»
ist nicht als völlig sachfremd einzustufen und deshalb auch nicht unnötig
verletzend i.S.v. Art. 3 lit. a UWG (E. 3.2).
UWG 3 a. Für die Beurteilung der Irreführung einer Aussage in
einem Zeitungsartikel ist von einem aufmerksamen Leser auszugehen und die
Gesamtheit des Artikels zu berücksichtigen. Wird somit eine vorliegende
Irreführung an einer anderen Stelle des Artikels klargestellt, so liegt
keine Irreführung vor (E. 3.3).
UWG 3 a. In einem Zeitungsartikel veröffentlichte, nicht ganz korrekte
und irreführende Feststellungen (hier: «chronische Hepatitis»)
wie auch Ungenauigkeiten (hier: Vorwurf der Urkundenmanipulation statt Verdacht
des Boxens ohne Lizenz), sind – ohne eine gewisse Schwere aufzuweisen
– nicht tatbestandsmässig i.S.v. Art. 3 lit. a UWG (E. 3.4 und
3.5).
[Volltext]
7. Droit de la concurrence
7.1 Concurrence déloyale
LCD 23, 3 a, 9 I. La plainte pénale déposée par une
personne morale selon l’art. 23 LCD demeure valable, même après
la radiation de celle-ci au Registre du commerce (consid. 2).
LCD 3 a. Le fait de qualifier un combat de boxe plutôt insignifiant
d’«événement digne d’une foire» alors
qu’on l’a pompeusement vanté de «Champions Night»
n’est pas inutilement blessant. Une allégation n’est
blessante que si, au regard des circonstances qu’elle décrit
ou juge, elle est totalement disproportionnée, complètement
hors de propos ou partiale, et donc manifestement insoutenable (consid.
3.1).
LCD 3 a. L’expression utilisée «tromperie» n’est
pas complètement hors de propos et inutilement blessante au sens
de l’art. 3 let. a LCD, lorsque le lecteur moyen la comprend familièrement
, dans le sens d’une «arnaque» de gravité mineure,
et non dans le sens d’un acte punissable (consid. 3.2).
LCD 3 a. Pour apprécier le degré fallacieux d’une allégation
dans un article de journal, il faut se mettre à la place d’un
lecteur attentif et tenir compte de l’ensemble de l’article.
Il n’y pas de tromperie lorsque celle-ci est explicitée dans
un autre passage de l’article (consid. 3.3.)
LCD 3 a. Les constatations (en l’espèce: hépatite chronique)
trompeu-ses et plus ou moins incorrectes tout comme les imprécisions
(en l’espèce: le fait de reprocher la manipulation des documents
au lieu de soupçonner la pratique de la boxe sans licence) publiées
dans un article de journal, ne constituent pas des éléments
constitutifs de l’état de fait de l’art. 3
let. a LCD, si elles ne présentent une certaine gravité (consid.
3.5).
[texte complet]
Kassationshof; Gutheissung der Nichtigkeitsbeschwerde; Akten-Nr. 6S.340/2003
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