sic! 2004 Ausgabe 11

"Service des tâches spéciales". Tribunal fédéral du 13 avril 2004

1. Droit de l'information

OSCPT 32. Les fournisseurs de services de télécommunication n’ont aucun contact direct avec l’autorité requérante et reçoivent le mandat d’exécuter la surveillance et de transmet- tre les données directement du Service des tâches spéciales, avec lequel ils sont liés par une relation de droit administratif indépendante de la procédure pénale. En cas de contestation, les décisions du Service des tâches spéciales doivent être portées devant la Commission de recours du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication. Les décisions prises par la Commission de recours sont sujettes à un recours de droit administratif auprès du Tribunal fédéral (consid. 2.1). LSCPT 13, 15. Lorsqu’il reçoit une demande de surveillance, le Service des tâches spéciales vérifie que celle-ci concerne un acte punissable et qu’elle a été ordonnée par une autorité compétente. A la demande du Service, les fournisseurs de services de télécommunication sont tenus de lui transmettre les communications de la personne surveillée ainsi que les données permettant d’identifier les usagers et celles relatives au trafic et à la facturation (consid. 2.2.1). OSCPT 32. Le Service des tâches spéciales n’exerce qu’un contrôle formel de la demande de surveillance et ne dispose d’aucun pouvoir d’examen matériel. Les fournisseurs de services de télécommunication ne sont donc pas habilités à contester une décision du Service des tâches spéciales qui les oblige à transmettre des données couvertes par un ordre de surveillance dûment approuvé par l’autorité pénale compétente. Un recours de leur part ne peut porter que sur des questions d’ordre technique ou organisationnel liées à l’exécution de la mesure de surveillance qui leur est demandée (consid. 2.2.2). CEDH 13. L’absence de recours en faveur des fournisseurs de services de télécommunication contre une décision du Service des tâches spéciales ne viole pas la CEDH (consid. 2.2.3). CP 357. Il n’y a pas de violation du secret des télécommunications lorsque les données transmises font l’objet d’un ordre de surveillance dûment approuvé par l’autorité habilitée pour ce faire (consid. 2.2.4). Cst 9. Une décision est nulle lorsque le vice dont elle est entachée est particulièrement grave et manifeste ou du moins facilement décelable et si, en outre, la constatation de la nullité ne met pas sérieusement en danger la sécurité du droit. L’illégalité d’une décision ne constitue pas par principe un motif de nullité (consid. 2.4). OSCPT 32. Les fournisseurs de services de télécommunication ne peuvent pas invoquer les frais occasionnés par la surveillance pour faire constater l’illégalité de celle-ci par le biais d’un recours fondé sur l’art. 32 OSCPT (consid. 3). [texte complet]


1. Informationsrecht

VÜPF 32. Die Anbieter von Fernmeldedienstleistungen stehen nicht in
direktem Kontakt mit der ersuchenden Behörde und erhalten den Auftrag,
eine Überwachung auszuführen und die Daten zu übermitteln,
direkt vom Dienst für besondere Aufgaben, mit dem sie durch ein vom
Strafverfahren unabhängiges, öffentlich-rechtliches Verhältnis
verbunden sind. Die Verfügungen des Dienstes für besondere Aufgaben
sind bei der Rekurskommission des Departements für Umwelt, Verkehr,
Energie und Kommunikation anzufechten. Die Entscheidungen der Rekurskommission
unterliegen der Verwaltungsgerichtsbeschwerde an das Bundesgericht (E. 2.1).
BÜPF 13, 15. Wenn der Dienst für besondere Aufgaben ein Überwachungsgesuch
erhält, prüft er, ob dieses eine Straftat betrifft und von einer
zuständigen Behörde angeordnet wurde. Auf Verlangen des Dienstes
sind die Anbieter von Fernmeldedienstleistungen gehalten, an diesen sowohl
den Fernmeldeverkehr der überprüften Person als auch die Daten,
welche eine Identifikation des Teilnehmers ermöglichen, sowie die Verkehrs-
und Rechnungsdaten weiterzuleiten (E. 2.2.1).
VÜPF 32. Der Dienst für besondere Aufgaben nimmt lediglich eine
formelle Kontrolle des Überwachungsgesuchs vor und verfügt über
keinerlei materielle Überprüfungsbefugnis. Die Anbieter von Fernmeldedienstleistungen
sind nicht befugt, eine Verfügung des Dienstes für besondere Aufgaben
anzufechten, welche sie verpflichtet, auf Anordnung der zuständigen
Strafverfolgungsbehörde verdeckte Daten weiterzuleiten. Eine Beschwerde
der Anbieter kann lediglich technische oder organisatorische Fragen im Zusammenhang
mit der Durchführung der anbegehrten Über-wachungsmassnahme enthalten
(E. 2.2.2).
EMRK 13. Dass die Anbieter von Fernmeldedienstleistungen keine Beschwerdemöglichkeit
gegen eine Verfügung des Dienstes für die Überwachung des
Post- und Fernmeldeverkehrs haben, verletzt die EMRK nicht (E. 2.2.3).
StGB 357. Das Fernmeldegeheimnis ist nicht verletzt, wenn die übermittelten
Daten Gegenstand einer Überwachungsanordnung sind, welche von der zuständigen
Behörde genehmigt wurde (E. 2.2.4).
BV 9. Eine Verfügung ist nichtig, wenn der Mangel, mit dem sie behaftet
ist, besonders schwer und offenkundig oder zumindest einfach feststellbar
ist, und wenn ferner die Feststellung der Nichtigkeit die Interessen der
Rechtssicherheit nicht gefährdet. Die Rechtswidrigkeit einer Verfügung
stellt grundsätzlich keinen Nichtigkeitsgrund dar (E. 2.4).
VÜPF 32. Die Anbieter von Fernmeldedienstleistungen können sich
nicht auf die durch die Überwachung anfallenden Kosten berufen, um
über den Umweg von Art. 32 VÜPF die Rechtswidrigkeit der Überwachung
feststellen zu lassen (E. 3).

[Volltext]



Ière Cour de droit public; rejeté; réf. 1A.186/2003 et 1A.187/2003

Fenster schliessen