sic! 2004 Ausgabe 12

"Bin Ladin". Eidgenössische Rekurskommission für geistiges Eigentum vom 30. Juni 2004

4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

VwVG 5; MSchG 28 ff., 35. Der Markeneintrag stellt eine Verfügung dar. Verfügungen sind in der Regel nicht widerrufbar, wenn durch sie ein subjektives oder wohlerworbenes Recht begründet worden ist, wenn sie in einem Verfahren ergangen sind, in welchem die sich gegenüberstehenden Interessen allseitig zu prüfen und gegeneinander abzuwägen waren, oder wenn von der eingeräumten Befugnis bereits Gebrauch gemacht worden ist. Dennoch können besonders gewichtige öffentliche Interessen auch in diesen Fällen zum Widerruf solcher Verfügungen führen (E. 2, 3).
MSchG 35. Die nachträgliche Löschung einer Marke durch die Registerbehörde ist nicht möglich (E. 3.1-3.4).
BV 26. Das Recht an einer Marke fällt unter den Schutz der Eigentumsgarantie (E. 4.3).
MSchG 44 ff.; MMA 6. Durch die internationale Registrierung einer schweizerischen Basismarke wird von den durch die schweizerische Markeneintragung eingeräumten Befugnissen bereits Gebrauch gemacht, so- dass eine nachträgliche Löschung der Marke zu einem nicht wieder gutzumachenden Nachteil führt (E. 4.4).
VwVG 5; MSchG 2 d. Im Rahmen der Interessenabwägung eines ausnahmsweisen Widerrufs einer Verfügung geht die Rechtssicherheit in der Regel dem Interesse an der Durchsetzung des objektiven Rechts vor; in diesem Zusammenhang ist der Begriff der ordnungswidrigen Zeichen eng auszulegen (E. 5).
MSchG 2 d. Falls negative Reaktionen des Auslands offensichtlich ausgeblieben sind und zudem die Registrierung vor dem Anlass, welcher die Anstössigkeit des registrierten Zeichens begründete (hier: 11. September 2001), erfolgt ist, kann davon ausgegangen werden, dass das Zeichen (hier: «Bin Ladin») nicht ordnungswidrig ist und die internationalen Beziehungen der Schweiz nicht belastet. Das öffentliche Interesse erfordert auch sonst nicht den Widerruf der unbeanstandet gebliebenen und rechtskräftig eingetragenen Marke (E. 4.1-5.3). [Volltext]


4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

PA 5; LPM 28 ss, 35. L’enregistrement d’une marque constitue une décision. Les décisions sont en principe irrévocables lorsqu’elles ont donné naissance à un droit subjectif ou à un droit acquis, lorsqu’elles ont été rendues au cours d’une procédure dans laquelle les intérêts en présence ont dû être examinés dans leur ensemble et com-parés, ou encore lorsqu’il a été d’ores et déjà fait usage des pouvoirs qu’elles confèrent. Même dans ces cas toutefois, un intérêt public particulièrement important peut entraîner la révocation de telles décisions (consid. 2, 3).
LPM 35. La radiation ultérieure d’une marque par l’autorité d’enregistrement n’est pas possible (consid. 3.1- 3.4).
Cst. 26. Le droit à la marque est protégé par la garantie de la propriété (consid. 4.3).
LPM 44 ss; AM 6. L’enregistrement international d’une marque de base suisse présuppose l’usage des pouvoirs conférés par l’enregistrement de la marque de base, de telle sorte qu’une radiation ultérieure de la marque causerait un dommage difficilement réparable (consid. 4.4).
PA 5; LPM 2 d. En pesant les intérêts en présence lors d’une révocation exceptionnelle d’une décision, la sécurité du droit l’emporte en principe sur l’intérêt à l’application du droit objectif; à cet égard, la notion de signe contraire à l’ordre pu-blic doit être interprétée de manière restrictive (consid. 5).
LPM 2 d. Dans la mesure où aucune réaction négative n’a été observée à l’étranger et qu’en outre l’enregistrement a eu lieu avant l’événement rendant le signe enregistré choquant (à savoir le 11 septembre 2001), l’on peut en déduire que le signe (en l’espèce «Bin Ladin») n’est pas contraire à l’ordre public et qu’il n’interfère pas dans les relations internationales de la Suisse. L’intérêt public n’exige pas par ailleurs la révocation d’une marque valablement enregistrée et qui est demeurée incontestée (consid. 4.1-5.3). [texte complet]



Gutheissung der Beschwerde; Akten-Nr. MA-RS 01/02

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