sic! 2005 Ausgabe 4

"Crazy Creek / Crazy Kids". Commission fédérale de recours en matière de propriété intellectuelle du 18 janvier 2005

4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

LPM 3 I. L’élément commun «crazy», susceptible de correspondre dans le domaine de la mode à un style un peu fou, est facilement compréhensible pour le public suisse moyen, si bien qu’il présente un caractère descriptif au moins indirect des produits concernés et doit donc être qualifié de relativement faible, ne pouvant à lui seul créer un risque de confusion (consid. 4, 6).
LPM 3 I. La marque «Crazy Creek» doit bénéficier d’une portée de protection moyenne normale, le terme «creek» ne pouvant être considéré comme un terme étranger dont la si-gnification serait bien connue du consommateur suisse en général; contrairement à la marque «Crazy Kids», compréhensible pour l’ensemble du public suisse concerné, les deux termes constitutifs de la langue anglaise ayant une signification bien connue, voire même étant utilisés dans le langage courant dans les trois langues nationales; il s’agit ainsi d’une marque à caractère distinctif faible, car descriptif particulièrement en relation avec les produits concernés et visant à qualifier le type de consommateurs auxquels ils sont destinés, à savoir les enfants (consid. 4).
LPM 3 I. Les différences tant phonétiques que visuelles entre les deux éléments terminaux respectifs des deux marques à considérer – creek/kids – sont suffisantes pour qu’il ne résulte pas un risque de confusion, même pris dans leur ensemble, et ceci même pour désigner des produits très similaires (consid. 3, 5).
LPM 3 I. L’impression d’ensemble peut également s’apprécier, en plus des impressions phonétiques et visuelles, selon leurs significations respectives, l’absence de risque de confusion étant encore renforcée par la dissemblance au niveau sémantique entre les deux signes en présence (consid. 7).
LPM 12 I; OPM 22 III. La procédure de recours administrative n’est pas prévue pour juger des marques en fonction de leur usage, mais bien de leur enregistrement, sauf en ce qui concerne le cas d’une marque opposante dont le non-usage a été invoqué par la défenderesse en vertu des dispositions légales (consid. 2, 8). [texte complet]


4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

MSchG 3 I. Der gemeinsame Bestandteil «crazy» kann in der Modebranche einem etwas verrückten Stil entsprechen und ist dem schweizerischen Durchschnittspublikum leicht verständlich; er weist mindestens indirekt beschreibenden Charakter für die betroffenen Waren auf und ist daher relativ schwach, weshalb seine alleinige Verwendung eine Verwechslungsgefahr schaffen kann (E. 4, 6).
MSchG 3 I. Die Marke «Crazy Creek» muss unabhängig von ihrem allfälligen langen Gebrauch einen normalen durchschnittlichen Schutzumfang geniessen, da der Begriff «Creek» nicht als fremdsprachigen Begriff, dessen Bedeutung dem schweizerischen Konsumenten allgemein gut bekannt wäre, betrachtet werden kann. Dies gilt hingegen nicht für die Marke «Crazy Kids», da sie dem gesamten betroffenen schweizerischen Publikum verständlich ist; die beiden englischen Begriffe haben eine allgemein bekannte Bedeutung und werden sogar in der Alltagssprache in den drei Nationalsprachen verwendet; es handelt sich um eine Marke mit schwacher Unterscheidungskraft, da sie besonders im Zusammenhang mit den betreffenden Waren beschreibend ist und dazu tendiert, den Konsumentenkreis zu bezeichnen, für welchen die Produkte bestimmt sind, nämlich Kinder (E. 4).
MSchG 3 I. Die Unterschiede sowohl in klanglicher Hinsicht als auch bezüglich des Schriftbilds zwischen den Endelementen der beiden zu beurteilenden Marken – creek/kids – genügen, um eine Verwechslungsgefahr auszuschliessen, auch wenn die Marken gesamthaft betrachtet werden und sehr ähnliche Waren bezeichnen (E. 3, 5).
MSchG 3 I. Neben Klang und Schriftbild kann der Gesamteindruck aufgrund des Sinngehalts der Marken beurteilt werden, wobei das hier festgestellte Fehlen einer Verwechslungsgefahr noch verstärkt wird (E. 7).
MSchG 12 I. MSchV 22 III. Im Verwaltungsbeschwerdeverfahren ist die Beurteilung von Marken aufgrund ihres Gebrauchs nicht vorgesehen, vielmehr ist auf ihre Eintragung abzustellen, es sei denn, es handle sich um eine Widerspruchsmarke, deren Nichtgebrauch durch die Beklagte gemäss den gesetzlichen Bestimmungen geltend gemacht worden ist (E. 2, 8). [Volltext]



Rejet du recours dans la procédure d'opposition; réf. MA-WI 53/03

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