sic! 2003 Ausgabe 5

"www.djbobo.ch". Bundesgericht vom 7. November 2002

4. Kennzeichenrecht

4.5 Domainnamen

IPRG 33 II, 133, 139 I. Da Namensschutz ein Sonderfall des Persönlichkeitsschutzes ist, bestimmt sich das anwendbare Recht im internationalen Verhältnis nach den Kollisionsnormen über unerlaubte Handlungen. Die Frage, ob dabei der besondere Deliktstatbestand der Persönlichkeitsverletzung durch Medien nach Art. 139 Abs. 1 IPRG oder die allgemeine subsidiäre Deliktsnorm von Art. 133 IPRG anwendbar ist, kann offen bleiben, wenn beide Kollisionsnormen auf Schweizer Recht verweisen (E. 2).
ZGB 29 II; OR 41 I, 956 II; MSchG 13 II. Ist ein Zeichen namen-, firmen- oder markenrechtlich geschützt, kann dessen Inhaber Unberechtigten die Verwendung dieses Zeichens als Domainnamen verbieten. Denn die unbefugte Verwendung schafft eine Verwechslungsgefahr, da die entsprechende Website unabhängig von Inhalt und Gestaltung dem Falschen zugerechnet werden kann. Zudem wird der rechtmässige Inhaber des Zeichens gehindert, unter diesem eine eigene Website zu betreiben. Die vorliegende unbefugte Verwendung eines Namens als Domainnamen ist daher eine widerrechtliche Namensanmassung, die beim Geschädigten Unterlassungs- und Schadenersatzansprüche entstehen lässt (E. 3, 4).
ZGB 2 I; OR 1 I. Äussert sich ein Namensnutzungsvertrag nicht über die Verwendung des Namens als Domainnamen, ist der mutmassliche Parteiwille mittels Auslegung zu ermitteln. Nach dem dabei massgebenden Vertrauensprinzip ist eine solche Verwendung nicht Vertragsgegenstand, wenn sie eine Verwechslungsgefahr mit den Angeboten des Namensinhabers bewirkt und diesen am Betrieb einer Website unter seinem Namen hindert (E. 4).
OR 41 I. Verschulden setzt Kenntnis der Rechtswidrigkeit nicht voraus. Indes vermag ein Irrtum über die Rechtslage den Schädiger ausnahmsweise zu befreien, wenn er nachweislich durch besonders sorgfältige Überprüfung zur ehrlichen Überzeugung kommen durfte, dass eine erfolgte Warnung unbegründet war (E. 5.1).
OR 44 I. Die Schadenminderungspflicht des Geschädigten findet ihre Grenze an der Zumutbarkeit. Dem rechtmässigen Namensinhaber ist nicht zumutbar, sich an einer unbefugterweise mit seinem Namen gekennzeichneten fremden Website zu beteiligen. Er verstösst daher nicht gegen seine Schadenminderungspflicht, wenn er seine Beteiligung verweigert (E. 5.2). [Volltext]


4. Droit des signes distinctifs

4.5 Noms de domaine

LDIP 33 II, 133, 139 I. La protection du nom est un domaine particulier de la protection de la personnalité. Partant, le droit applicable en matière internationale est déterminé par les règles de conflit concernant les actes illicites. La question de savoir s'il s'agit d'un cas d'atteinte à la personnalité par les médias selon l'art. 139 al. 1 LDIP ou d'un cas d'application de la norme délictuelle générale et subsidiaire de l'art. 133 LDIP qui est applicable peut demeurer ouverte dans la mesure où les deux règles de conflit renvoient au droit suisse (consid. 2).
CC 29 II; CO 41 I, 956 II; LPM 13 II. Lorsqu'un signe est protégé par le droit au nom, le droit des raisons de commerce ou le droit des marques, son titulaire peut en interdire l'utilisation à toute personne non autorisée. L'usage illicite crée en effet un risque de confusion car le site Internet correspondant peut être attribué à un tiers, indépendamment de son contenu et de sa conception. De plus, le titulaire légitime du signe est empêché d'exploiter son propre site Internet sous ce nom. En l'espèce, l'usage non autorisé d'un nom en tant que nom de domaine constitue ainsi une usurpation illicite du nom et donne droit au lésé de demander la cessation du trouble et des dommages-intérêts (consid. 3, 4).
CC 2 I; CO 1 I. Lorsqu'un contrat portant sur l'usage du nom ne dit rien sur l'utilisation du nom en tant que nom de domaine, la volonté hypothétique des parties doit être déterminée par l'interprétation du contrat. Conformément au principe de la confiance, une telle utilisation ne constitue pas l'objet du contrat lorsqu'elle entraîne un risque de confusion avec les prestations offertes par le titulaire du nom et empêche ce dernier d'exploiter un site Internet sous son nom (consid. 4).
CO 41 I. La faute ne suppose pas la conscience du caractère illicite de l'acte. Toutefois, l'auteur peut exceptionnellement se prévaloir de l'erreur de droit s'il démontre qu'il pouvait légitimement admettre, en faisant preuve de la diligence requise, qu'un avertissement à lui signifié était infondé (consid. 5.1).
CO 44 I. L'obligation du lésé de limiter le préjudice ne peut être exigée que dans la limite de ce que l'on peut effectivement attendre de lui. On ne peut exiger du titulaire légitime du nom qu'il s'associe au site Internet d'un tiers lorsque ce nom est illégalement utilisé par ce dernier. Partant, le titulaire du nom ne contrevient pas à son obligation de limiter le préjudice lorsqu'il refuse de prêter son concours à la création et l'exploitation de ce site (consid. 5.2). [texte complet]



I. Zivilabteilung; Abweisung der Beschwerde; Akten Nr. 4C.141/2002


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