sic! 2005 Ausgabe 2

"Yello / Yellow Access AG (fig.)". Bundesgericht vom 6. Oktober 2004

4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

MSchG 3. Da die Waren und Dienstleistungen der Marken «Yello» und «Yellow Access AG» (fig.) gemäss Verzeichnis identisch oder zumindest gleichartig sind, sind an die Unterscheidbarkeit der streitgegenständlichen Marken erhöhte Anforderungen zu stellen. Es liegt keine Bundesrechtsverletzung vor, wenn ein Gericht bei identischen Produkten «nur» von erhöhten Anforderungen an die Unterscheidbarkeit spricht und nicht die Wortwahl «besonders strenger Massstab» verwendet, falls die im Entscheid vorgenommene Beurteilung bei Anwendung des geforderten Massstabes einer Überprüfung standhält. (E. 3.1-3.2).
MSchG 3. Die beanspruchten Waren und Dienstleistungen im Energie- und Telekommunikationsbereich sind nicht Massenartikel des täglichen Bedarfs. Der Abnehmer legt daher bei der Auswahl eine erhöhte Aufmerksamkeit an den Tag. Da diese Produkte auch über das Internet angeboten werden, ist zudem anzunehmen, dass der Abnehmer gewohnt ist, auch geringen Unterschieden in einer Buchstabenkombination Beachtung zu schenken und diese präzise einzutippen, damit er auf die richtige Internetseite kommt (E. 2.3, 3.3).
MSchG 3. Die Marke «Yello» ist für die beanspruchten Waren und Dienstleistungen nicht beschreibend und daher schutzfähig. Es handelt sich jedoch um eine schwache Marke, da sie sich eng an einen Sachbegriff, den englischen Farbbegriff «yellow», anlehnt. Die Verwendung eines englischen Begriffs unter Weglassen eines Endbuchstabens erfordert nicht sehr viel Phantasie und Schöpfergeist. Die Marke «Yello» kann deshalb nur einen beschränkten Schutzumfang beanspruchen (E. 2.2, 3.4).
MSchG 3. Da es sich bei den beanspruchten Waren und Dienstleistungen nicht um Massenartikel des täglichen Bedarfs handelt und überdies die Marke «Yello» schwach ist, ist trotz gleichen oder identischen Waren und Dienstleistungen kein strenger Massstab an die Unterscheidbarkeit anzulegen. Es genügen daher bereits bescheidene Abweichungen, um eine hinreichende Unterscheidbarkeit zu schaffen (E. 3.5).
MSchG 3. Bei der Beurteilung der streitgegenständlichen Marken sind in erster Linie die prägenden Bestandteile «Yello» bzw. «Yellow» einander gegenüberzustellen, da der Begriff «Access» kennzeichnungsschwach ist. Bei der Beurteilung des Gesamteindrucks darf dieser Bestandteil jedoch nicht ausser Acht gelassen werden. Der Marke «Yello» wird trotz orthografischer Abweichung nicht ohne weiteres der Sinngehalt «gelb» beigemessen, sondern der Abnehmer sieht darin eine reine Fantasiebezeichnung. Dem Markenbestandteil «Yellow» wird dagegen der Sinngehalt «gelb» beigemessen. Die streitgegenständlichen Marken haben daher nicht den gleichen Sinngehalt, was sich gegen mögliche Verwechslungen auswirkt (E. 2.1, 2.4, 4.-4.2).
MSchG 3. Der relativ markante Buchstabe «W» am Ende von «Yellow» vermag in Kombination mit «Access» das Schriftbild gegenüber dem kurzen Zeichen «Yello» erheblich zu verändern und damit eine Verwechslungsgefahr auszuschliessen. Da sich die Marken bedingt durch den Begriff «Access» auch klanglich genügend unterscheiden, ist eine Verwechslungsgefahr der streitgegenständlichen Marken zu verneinen (E. 2.4, 4.3-4.5).
OR 951 II; UWG 3 I d. Der Begriff der Verwechslungsgefahr ist, vorbehältlich spezifischer namens-, firmen-, urheber- und wettbewerbsrechtlicher Besonderheiten, für das gesamte Kennzeichenrecht einheitlich. Eine firmen- bzw. wettbewerbsrechtliche Verwechslungsgefahr muss verneint werden, wenn keine markenrechtliche Verwechslungsgefahr besteht und sich der Anspruch ausschliesslich auf Markenrecht stützt (E. 5.-5.2). [Volltext]


4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

LPM 3. Il convient d’être d’autant plus sévère lors de l’appréciation de la similitude entre les marques «Yello» et «Yellow Acces AG» qu’elles sont déposées pour des produits et services identiques ou du moins similaires. Un tribunal ne viole pas nécessairement le droit fédéral en appréciant la similitude de marques relatives à des produits identiques lorsqu’il parle d’exigences élevées au lieu de «critères particulièrement sévères». Il en va ainsi lorsque l’application des critères particulièrement sévères peut conduire à une telle appréciation (consid. 3.1-3.2).
LPM 3. Les produits et services revendiqués du domaine de l’énergie et des télécommunications ne sont pas des produits de consommation courante. Par conséquent, le consommateur fait preuve d’un degré d’attention plus élevé lors du choix. Dans la mesure où ces produits sont également proposés sur Internet, il est en outre probable que le consommateur soit habitué à prêter attention à des différences même minimes d’une combinaison de lettres et de taper l’adresse de manière précise, afin d’arriver sur le site Internet recherché (consid. 2.3, 3.3).
LPM 3. La marque «Yello» n’est pas descriptive pour les produits et services revendiqués; elle peut par conséquent être admise à l’enregistrement. Il s’agit néanmoins d’une marque faible, car elle s’appuie étroitement sur le terme anglais «yellow». Le fait de reprendre un terme anglais et de supprimer une lettre finale ne nécessite pas beaucoup de fantaisie et de créativité. La marque «Yello» ne peut par conséquent faire valoir qu’un champ de protection limité (consid. 2.2, 3.4).
LPM 3. Dans la mesure où les produits et services ne sont pas des produits de consommation courante et qu’au surplus «Yello» est une marque faible, il convient, malgré le fait que les produits et services soient identiques, de ne pas procéder à une appréciation sévère de la similitude des marques. Par conséquent, de légères différences suffisent déjà à créer une distinction suffisante (consid. 3.5).
LPM 3. Lors de l’appréciation des marques qui font l’objet du présent litige, il convient tout d’abord de comparer les éléments qui déterminent leur impression générale, à savoir, «Yello», respectivement «Yellow». En effet, le terme «Access» n’a qu’un faible caractère distinctif. Cet élément doit toutefois être pris en compte lors de l’appréciation de l’impression générale des marques. Malgré la différenciation orthographique, le con- sommateur n’attribuera à la marque «Yello» pas automatiquement le sens de «jaune», mais y verra un signe purement fantaisiste. Au signe «Yellow» par contre, il attribuera le sens de «jaune». Les marques litigieuses n’ont par conséquent pas le même sens, ce qui permet d’écarter un éventuel risque de confusion (consid. 2.1, 2.4, 4.-4.2).
LPM 3. La lettre «W» relativement frappante à la fin de «Yellow» parvient, en combinaison avec «Access», à modifier de manière considérable l’effet visuel par rapport au signe court «Yello» et par conséquent à exclure un risque de confusion. Grâce au terme «Access», les marques se différencient également quant à leur effet auditif, raison pour laquelle il n’y a pas de risque de confusion entre les marques litigieuses (consid. 2.4, 4.3-4.5).
CO 951 II; LCD 3 I d. La notion de risque de confusion est la même pour tout le droit des signes distinctifs, sous réserve de particularités propres au droit au nom, au droit des raisons sociales, au droit d’auteur ou au droit de la concurrence déloyale. Il ne peut y avoir un risque de confusion en application du droit des raisons sociales ou du droit de la concurrence déloyale, si un tel risque a été écarté sur la base du droit des marques et que l’action se base exclusivement sur le droit des marques (consid. 5-5.2). [texte complet]



I. Zivilabteilung; Abweisung der Berufung; Akten-Nr. 4C.258/2004

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